« Il n'est pas question que le royaume du Maroc se laisse salir ». C'est avec ces propos que l'avocat du royaume Ralph Boussier, s'est adressé à la présidente de la 17-ème chambre correctionnelle du tribunal de Grande instance (TGI) de Paris devant laquelle a comparu, ce vendredi 1er avril, le boxeur Zakaria Moumni, poursuivi pour diffamation par les autorités marocaines pour avoir accusé de torture le Directeur général de la DGST Abdellatif Hammouchi. Et cet avocat d'ajouter, » on a les éléments qui prouvent qu'il est soit un affabulateur, soit un escroc intellectuel ». Selon la MAP, lors de l'audience de ce vendredi, consacrée aux plaidoiries des différentes parties, la présidente du tribunal a remarqué plusieurs contradictions dans les déclarations de cet individu , relatives notamment à la torture qu'il prétend avoir subie, notant qu'aucune pièce attestant de cette soi disant torture n'a été versée au dossier. La magistrate s'est interrogée , par ailleurs, sur l'authenticité de titre de champion du monde de light contact en 1999 à Malte, que Zakaria Moumni prétend détenir, relevant, preuve à l'appui, qu'aucune disposition d'un décret cité par l'intéressé, ne lui donne le droit à occuper le poste de conseiller sportif à la Fédération Royale marocaine de full, light semi contact, kick boxing, K1, muay thai forms, savate et sports assimilés (FRMFKT). Un collectif d'avocats représentant l'Etat marocain a expliqué à la MAP que la dénonciation officielle, en vertu de l'article 23 de la convention d'entraide judiciaire entre le Maroc et la France du 18 avril 2008, parvenue aux autorités marocaines le 27 mars 2015 et remise aux autorités judiciaires françaises, le 13 mars dernier, conclut le classement sans suite de la plainte, pour de prétendus actes de torture, déposée par cet individu. Ce dernier, rappelle-t-on avait accusé le les autorités marocaines d' »enlèvement, de séquestration et de torture ». Il avait été condamné au Maroc dans une affaire d'escroquerie avant d'être libéré après 18 mois de détention à la suite d'une grâce royale. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 9 juin.