Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), a indiqué que la mobilisation des citoyens et de la société civile contre le projet de loi n°22.20 sur l'utilisation des réseaux sociaux a confirmé que « les libertés ne peuvent plus être restreintes comme auparavant » et que les internautes ont une grande influence sur la politique et la chose publique. Lors de son intervention hier dans un débat en ligne sur la situation actuelle des droits de l'Homme, organisée par la Fondation Fkih tétouanais, Amina Bouayach a indiqué que le CNDH a créé une plateforme en ligne dédiée au débat autour du projet n°22.20 encadrant l'usage des réseaux sociaux. « Les avis soumis par les internautes feront partie des conclusions que le Conseil élaborera sur ledit projet de loi », a-t-elle souligné. La Présidente du CNDH a déclaré que bien que « le conseil n'ait pas été consulté par l'Exécutif pour l'élaboration du projet de loi n°22.20, il fera entendre sa voix en tant qu'institution de défense des droits de l'Homme ». « Je n'ai pas cherché à trouver la raison pour laquelle le Conseil n'a pas été consulté. Ce problème est maintenant dépassé. De plus, le projet de loi n'a pas été diffusé légalement et il a été publié de manière non institutionnelle. Nous sommes dans une situation qui prête à confusion », a-t-elle déclaré. Rappelons que le projet de loi n°22.20, portant sur l'utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires, a suscité de nombreuses réactions des internautes, notamment les militants pour les droits de l'Homme. Plusieurs associations de défense de la liberté d'opinion et d'expression ont dénoncé le contenu dudit projet. D'après ces militants, il s'agit d'un projet de loi qui se base sur une logique liberticide et qui fragilise la liberté d'expression.