La société n'a jamais eu autant besoin de la presse qu'aujourd'hui, a estimé Younes Mjahed, président du Conseil national de la presse (CNP). Des mesures urgentes doivent ainsi être prises pour que le secteur continue de s'acquitter de sa mission. Dans une déclaration accordée à barlamane.com, autour des difficultés auxquelles fait face le monde du journalisme dans la conjoncture sanitaire actuelle, Mjahed a affirmé que les difficultés rencontrées actuellement étaient prévisibles depuis la suspension des tirages en papier des journaux. S'y ajoutent les difficultés économiques liées à la pandémie du coronavirus, qui a jeté une ombre sur le marché de la publicité, touchant l'ensemble du secteur, le papier comme le numérique. Sur la nature des mesures qui doivent être prises, le président du CNP nous a répondu qu'il faut en étudier les contours avec les acteurs du secteur. Le plus important reste cependant que le message de la presse se poursuive, car la mission des media est essentielle. Elle ne peut être compensée ou remplacée par d'autres méthodes de communication, telles que les réseaux sociaux, à titre d'exemple, poursuit Y. Mjahed. La presse est le produit de professionnels, qui sont censés travailler conformément à des normes éthiques et professionnelles, en s'appuyant sur des sources fiables et véridiques, continue le président du CNP. La présence de la presse garantit donc à la société qu'elle dispose d'une source d'information fiable, en laquelle, insiste-t-il, elle peut placer sa confiance. Naturellement, affirme Y. Mjahed à Barlamane.com, la presse papier et la presse numérique sont confrontées aux répercussions de la crise du coronavirus. Mais, malgré la situation, les entreprises ont continué à fonctionner, les journalistes et le reste des travailleurs du secteur, font leur devoir. La société a besoin d'eux, car leur rôle est essentiel dans la mobilisation, la sensibilisation et la contribution à la lutte contre les rumeurs et les fausses nouvelles. Il faut ainsi faire attention à leur situation financière, et prendre des mesures urgentes pour les soutenir, afin que leur travail se poursuive, vu qu'il ne peut y avoir d'autre alternative.