Le président français Emmanuel Macron doit s'exprimer, lundi, sur la poursuite du confinement et les conditions de sa sortie alors que la pression reste forte sur les hôpitaux. En tout, 14.393 personnes sont mortes en France. Alors qu'une grande partie de la France est en congés scolaires et que des records de chaleur précoce sont battus cette semaine dans le nord du pays, l'heure n'est pas au déconfinement pour les Français, dimanche 12 avril. Les contrôles sont notamment renforcés dans plusieurs régions. Même si le nombre de patients en réanimation continue de baisser, selon le bilan établi dimanche par les autorités de santé, l'épidémie de Covid-19 continue de faire beaucoup de victimes. En tout, 14.393 personnes sont mortes en France, avec 310 décès de plus en vingt-quatre heures dans les hôpitaux et 251 dans les établissements pour personnes âgées et autres sites médico-sociaux, selon le dernier bilan officiel. Pour le quatrième soir consécutif, le nombre de patients en réanimation a enregistré une baisse en vingt-quatre heures, avec désormais 6.845 patients, soit 38 de moins que la veille et 121 de moins que vendredi soir. Cette éclaircie n'invite cependant pas au déconfinement et les Français sont plus que jamais sommés de rester chez eux. Quant au porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, à bord duquel 50 marins ont été testés positifs au SARS-CoV-2, il a accosté dimanche après-midi à Toulon. Quelque 1.900 marins du porte-avions et de la frégate qui l'accompagnait vont être répartis à partir de dimanche dans des sites du sud de la France, pour deux semaines d'isolement. L'ensemble du bâtiment et de ses aéronefs sera désinfecté. Dans l'attente du discours lundi soir du président Macron, qui pourrait selon un conseiller de l'exécutif annoncer une prolongation d'« un mois minimum » pour le confinement en vigueur depuis le 17 mars, la confiance des Français envers le gouvernement s'émousse. Outre la question du confinement, M. Macron est attendu sur la nécessité ou non du port généralisé du masque. Pour la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, la question se pose uniquement «dans le cadre de la stratégie de déconfinement ». Avant même les décisions du président de la République, l'après-confinement s'invite dans le débat. Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale, a estimé que la réforme des retraites «devra être mise de côté» si elle empêche un «pacte républicain» de se conclure après la crise sanitaire. De leur côté, plusieurs responsables économiques ont incité samedi les travailleurs français à mettre «les bouchées doubles» pour permettre un sursaut économique une fois que l'activité reprendra à la sortie du confinement.