Depuis la déclaration de "l'état d'urgence sanitaire", quelques entreprises et chantiers du BTP sont à l'arrêt, ou sur le point de l'être. Il s'agit d'un secteur vital de l'économie qui embauche un grand nombre d'ouvriers. En pleine crise du coronavirus, plusieurs intervenants du secteur du bâtiment et de l'immobilier, publics et privés, préfèrent ne pas abandonner leurs chantiers. La Fédération nationale des bâtiments et travaux publics (FNBTP) se dit vouloir garder le maximum d'emplois dans ces moments difficiles. Le président de la Fédération nationale des bâtiments et travaux publics (FNBTP), El Mouloudi Benahmane, a adressé une lettre circulaire à ses collègues où il dresse les procédures à suivre pendant cette période pour la continuité des chantiers. De plus, la Fédération a adressé au Chef du gouvernement, au ministre de l'Intérieur, au ministre de l'Equipement, à la ministre de l'Aménagement du territoire et à la CGEM, une lettre les appelant à fournir de l'aide au secteur du BTP. Selon la Fédération, plusieurs chantiers ont connu un abandon de postes massif sans que les dirigeants des entreprises en soient informés au préalable et sans aucune autorisation de leur part. Etant donné que le personnel de nos chantiers vit sur tout le territoire marocain, les entreprises se trouvent dans l'incapacité de les faire revenir sur les différents chantiers suite à l'interdiction des transports entre les villes. Il est aussi difficile de ravitailler les chantiers en matériaux, matières et produits. La Fédération note également une baisse de rendement sur les chantiers en activité et arrêt presque total sur d'autres. Dans cette communication, la FNBTP se dit vouloir garder le maximum d'emplois dans ces moments difficiles tout en saluant les mesures prises pour endiguer la propagation du covid-19. A noter que le secteur du BTP connaît une forte dynamique. Il a permis de créer plus de 24.000 emplois sur un total de 165.000, soit 14,54%, rien qu'en 2019. La crise sanitaire inédite, qui frappe le monde et le pays, a plongé la filière de la construction dans une crise sans précédent.