Face aux difficultés engendrées par le coronavirus et le confinement Dans cette période difficile, le choix adopté par le Maroc a été d'imposer le confinement afin de limiter la propagation du coronavirus en priorisant la santé publique. Par ailleurs, l'arrêt relatif de certaines activités aura des répercussions sur l'économie nationale. Préserver la santé de son personnel, garder les emplois, résister face à cette crise… sont les principales problématiques des entreprises en ce moment. C'est dans ce cadre qu'une batterie de mesures est en cours de préparation par le gouvernement afin d'amortir l'impact attendu de la crise sanitaire sur les secteurs concernés et les familles les plus fragiles financièrement. Dans ce contexte, la question de poursuivre les travaux sur les chantiers de construction est critique. Maintenir les travaux ou continuer à ses risques et périls? En effet, la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP) aurait envoyé les 20 et 22 mars des courriers au chef de gouvernement, aux ministres de l'intérieur, de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, et au président de la CGEM afin de faire état des difficultés à poursuivre les travaux sur ces chantiers. Dans ce courrier, la fédération demande aux concernés de permettre aux entreprises de bénéficier d'une dérogation exceptionnelle pour assurer le transport ponctuel de la main-d'œuvre entre les villes pour les ramener sur les chantiers afin de permettre la reprise de l'activité du secteur. Elle propose de reconnaître la situation actuelle comme cas de force majeure et de suspendre les pénalités de retard. La fédération demande que les divers donneurs d'ordre puissent fluidifier les circuits de paiement pour permettre aux entreprises de faire face au manque de trésorerie et qu'ils envisagent de donner des avances sur facture pour les décomptes en cours de validation. De même, elle suggère d'envisager la mise en place des mesures afin de sécuriser la santé financière des entreprises du BTP qui, dit-elle, constituent un secteur vital pour l'économie du pays et un pourvoyeur d'emplois. La fédération demande également que les maîtres d'ouvrage publics témoignent plus de compréhension envers les entreprises et de s'abstenir d'appliquer les clauses contractuelles en termes de délais en ces moments difficiles. Dans sa note, les professionnels précisent qu'a l'annonce de l'état d'urgence, pris par la panique, plusieurs chantiers ont connu un abandon de postes massifs sans que les dirigeants des entreprises en soient informés au préalable ajoutant qu'étant donné que le personnel des chantiers vit sur tout le territoire, les entreprises se trouvent dans l'incapacité de les faire revenir sur les différents chantiers suite à l'interdiction des transports entre les villes. Autre difficulté évoquée : celle liée à la revitalisation des chantiers en matériaux, matières et produits, soit à cause des fermetures de certaines usines, l'abandon des chantiers par plusieurs sous-traitants, ainsi qu'à la fermeture de plusieurs concessionnaires de matériel. La fédération parle également de la baisse de rendement sur les chantiers en activité et arrêt presque total sur d'autres, ce qui pourrait accentuer encore davantage les problèmes de trésorerie pour la majorité des entreprises. Pour la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics, les maîtres d'ouvrage n'ont pas tous la même réaction vis-à vis de la situation actuelle et certains souhaitent que les projets restent en production normale malgré ces contraintes. Dans cette communication, la FNBTP se dit vouloir garder le maximum d'emplois dans ces moments difficiles tout en saluant les mesures prises pour endiguer la propagation du Covid-19.