Les descendants des Indiens d'Amérique n'ont pas tardé à critiquer la nouvelle histoire de l'auteur d'Harry Potter J.K Rowling The History Of Magic in North America publiée le 8 mars sur son site Pottermore. Adrienne Keene, auteur et fondatrice du forum ''Native appropriation'' a adressé un message à J. K Rowling sur Twitter : ‘' Vous ne pouvez pas simplement revendiquer une tradition vivante d'un peuple marginalisé. C'est directement de la colonisation/appropriation (…) L'histoire se focalise sur les Européens, appelant des colons brutaux de simples "explorateurs" (…) Les Amérindiens, leurs communautés et cultures sont diverses, complexes et varient largement de l'une à l'autre''. Adrienne Keene conclut dans un autre tweet adressé à l'auteur, que ces histoires sont plus que de simples légendes: «Jo, j'espère simplement que tu te rappelleras que les peuples indigènes sont réels, et que les choix que tu fais autour de l'école américaine de sorcellerie auront de réelles implications et un impact distinctif dans la lutte continue vers la reconnaissance, la décolonisation, la souveraineté et la justice.» L'auteur d'Harry Potter a en effet fait référence au peuple navajo et à la légende des «skin walker», des sorciers capables d'adopter une apparence animale. Tout de suite après la parution du texte, Internet a débordé de commentaires de la part des communautés concernées, s'opposant fermement à cette exploitation de la culture et dénonçant une attitude colonialiste insultante. À noter que bien que l'histoire de J.K. Rowling ne soit qu'un récit de fiction, elle contribue à nourrir un débat moral et culturel sensible aux Etats-Unis.