Les employés de la Samir ne baissent pas les bras et prévoient d'organiser un sit-in le 2 mars devant le Tribunal de commerce de Casablanca et un deuxième sit-in, le 21 mars, devant le siège de la préfecture. Le front syndical à la Samir a tenu un sit-in le 21 février devant l'entrée principale de la société. Deux autres sont programmés les 2 et 21 mars prochains pour appeler le gouvernement à lever les difficultés et les obstacles qui sapent les efforts visant à sauver la raffinerie marocaine. La classe ouvrière de la Samir dénonce ainsi l'arrêt définitif de la seule raffinerie nationale. Elle enjoint l'Etat à assumer ses responsabilités quant à la facilitation de la reprise de la production. Cette série de sit-in, menée par les cadres et techniciens de la Samir, vise également à faire part de l'inquiétude et du doute qui règnent en permanence parmi les employés en raison du sort inconnu de la raffinerie depuis la cessation de ses activités en 2015. Dans ce contexte, le syndicat a réitéré son appel à l'Etat pour encourager l'investissement dans le raffinage du pétrole et la facilitation de la reprise de la production, mettant en garde contre « une disparition du capital humain et des pertes des droits et de l'argent public ». Rappelons que la Samir traverse une grave crise financière depuis 2015 en raison des dettes accumulées qui dépassent 43 milliards de dirhams, obligeant l'entreprise à payer 13 milliards de dirhams à l'administration de la douane, 10 milliards aux banques marocaines et 20 milliards aux banques étrangères.