Les marocains, expulsés il y a un mois du centre d'accueil provisoire pour immigrés « CETI », à Melillia, et qui avaient tenté de brûler le drapeau de leur pays avant de le déchirer, ne veulent toujours pas rentrer chez eux et disent chercher un avocat pour les défendre afin d'obtenir l'asile en Espagne. « Je me suis rendu au tribunal de première instance (de Melillia) et là-bas on m'a dit de m'adresser aux avocats », a déclaré l'un d'eux appelé Abdellatif au quotidien local El faro. Selon ce journal, des 14 ressortissants marocains expulsés le 4 février dernier du CETI, sept ont déjà été renvoyés au Maroc. Parmi ceux qui restent encore, il y a une femme. José Palazón, de l'ONG « Pro Derechos de la Infancia » (Prodein), est en train de tenter d'aider ces personnes. Selon ce militant, le barreau de Melillia est dans l'obligation de designer d'office un des leurs pour aider ces demandeurs d'asile. A rappeler qu' Abdellatif figurait parmi ceux qui avaient tenté de brûler, le 15 février dernier, le drapeau de leur pays sur la Place d'Espagne en plein centre du préside occupé. Ils entendaient ainsi porter atteinte à leur pays afin que la Police marocaine leur refuse l'entrée au Maroc au cas où l'Espagne décidait de les expulser. Aucun d'eux n'a pu obtenir le droit à la protection internationale en dépit du fait qu'ils prétendent être victimes de persécution au Maroc pour leur orientation sexuelle, et leurs croyances religieuses. « C'est clair pour moi, je préfère mourir à Melilla plutôt que d'être expulsé vers le Maroc », avait déclaré Abdellatif à El Faro. Un autre, qui s'appelle Abdellah, et qui serait né à Melillia, demandait à plusieurs reprises qu'on le prenne en photo avec le drapeau abîmé entre ses mains. «Je veux qu'on me voit comme ça, et qu'ils sachent au Maroc ce que nous sommes en train de faire », avait-t-il ajouté.