Les festivités et événements d'hiver se déroulent dans un contexte tendu, après de nombreuses annulations. Le lancement des festivités des Capitales africaines de la culture, qui devaient commencer le 31 janvier par une grande cavalcade de rue dans la ville ocre, a été différé à une autre date. A quelques jours du lancement des festivités du premier événement panafricain des capitales africaines de la culture, la ville hôte, Marrakech se désiste au profit de Rabat, la capitale. Peu de temps après, le Grand prix des voitures de tourisme (WTCR), censé être organisé dans la ville ocre, a été annulé. Dans la foulée, le Salon du street food a été suspendu et des compétitions sportives supprimées ou délocalisées. De nombreux événements ont été annulés à l'initiative de préfectures, d'élus ou d'associations de la société civile. Ces déboires sont surtout le reflet d'une destination remise en question par le manque d'attractivités et des lieux de loisir. Plusieurs manifestations qui devaient se dérouler dans la première ville touristique du Maroc ne pourront avoir lieu. Ces décisions d'annuler ces événements a plongé les commerçants et les professionnels du tourisme dans l'embarras. Fallait-il annuler ? «Il est déplorable que Marrakech ne dispose pas de lieux de loisir», estime un hôtelier. Pour rappel, Marrakech a été désignée par le CGLU Afrique comme ville pilote du projet Capitales africaines de la culture avant que tout ne s'écroule. L'événement triennal tend à inscrire la culture au centre des stratégies de développement des villes sur le continent africain. Lancé en 2014, le projet Rabat, capitale culturelle comprend l'organisation d'événements culturels de prestige telle la récente biennale d'art contemporain qui a rassemblé plus de 140.000 visiteurs en trois mois.