Une commission de l'Inspection générale de l'administration territoriale, effectue, mercredi 19 février, une visite à la province de Taroudant, une subdivision à dominante rurale dans le sud-ouest du pays. Une commission du ministère de l'intérieur a débarqué à Taroudant, dans le quartier général (QG) du conseil de la ville dirigée par une coalition issue du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) au sujet de plusieurs chantiers et marchés ayant connu des dérapages financiers et des suspicions de favoritisme, a-t-on appris, mercredi 19 février, d'une source proche du dossier. La commission, chargée d'examiner l'usage des deniers de l'Etat dans la ville, dispose d'un diagnostic sévère sur les finances de Taroudant. Les enquêtes ciblent des contrats d'éclairage public attribués à un parlementaire membre du PJD. Elle s'enquerra aussi des conditions de mise en concurrence pour la réalisation des réseaux d'assainissement dans le l'un des quartiers de la ville. Selon des sources, une association locale proche d'un responsable islamiste aurait exigé aux habitants dudit quartier qu'il s'acquittent d'une taxe pour que leurs logements soient raccordés à l'assainissement collectif, une mesure qui enfreint la loi. Les mêmes sources indiquent que les élus du PJD sont soupçonnés de ne pas avoir respecté les procédures d'appel d'offre en favorisant leurs proches dans l'obtention des marchés. Nombre d'eux ont été contraint à la démission. Une série d'anomalies dans la gestion des comptes publics dans la ville et des promotions injustifiées ont été également pointées. La révocation de plusieurs responsables locaux islamistes de leurs fonctions dans plusieurs communes a défrayé la chronique. Ils sont soupçonné pour la plupart de détournement de fonds publics, faux en écriture et favoritisme. Suspectés de mauvaise gestion, les édiles concernés par les décisions de justice ont été souvent objet de procédures enclenchées à leur encontre.