Officiellement présenté comme un « marché aux fruits de mer », une halle de la ville de Wuhan, épicentre du coronavirus, abritait le commerce obscur d'animaux sauvages interdits à la consommation. Le coronavirus semble avoir pour origine un marché aux fruits de mer de Huanan à Wuhan. Un marché qui vendait bien d'autres espèces que des produits de la mer. Le marché en question a été fermé le mois dernier dès la découverte des premiers cas de maladie chez des commerçants du marché. En effet, des ventes illégales d'animaux sauvages s'y déroulaient, a reconnu mercredi le Directeur du Centre national de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, sans pouvoir dire si du gibier était bien à l'origine de l'épidémie. En principe interdit de consommation, l'animal figure pourtant sur une liste de 112 produits offerts à la vente par un des commerçants du marché de Wuhan. Un quotidien pékinois, Beijing News, cite des commerçants du marché selon lesquels ce dernier vendait bien des animaux sauvages jusqu'à la fermeture du site. Mais cette gastronomie présente des risques pour la santé humaine, rappelle Christian Walzer, de l'association écologiste américaine Wildlife Conservation Society. Selon lui, 70% des nouvelles maladies infectieuses proviennent d'animaux sauvages et les marchés sont les endroits rêvés pour que les virus se transmettent à l'homme. A noter que selon une étude génétique publiée mardi, le nouveau coronavirus a pu prendre naissance chez la chauve-souris. La revue de l'Académie chinoise des sciences relève que le nouveau virus est très similaire à une souche virale présente chez la chauve-souris. Le petit mammifère serait ainsi « le réservoir » du virus, mais cela ne signifie pas qu'il l'aurait directement transmis à l'homme. En revanche, un article du Journal of Medical Virology affirme mercredi que le serpent pourrait servir d'intermédiaire avec l'être humain.