Plus de 3.000 cas de contamination à la maladie à virus Ebola ont été enregistrés en République démocratique du Congo où l'épidémie de fièvre hémorragique a déjà tué plus de 2.000 personnes depuis août 2018, ont indiqué dimanche les autorités sanitaires. Depuis le début de l'épidémie d'Ebola, le cumul des cas est de 3.373, avec un total de 2.231 décès, selon le dernier décompte du Comité multisectoriel de la riposte à l'épidémie (CMRE) daté de samedi. La RDC lutte contre une épidémie de la maladie à virus Ebola déclarée le 1er août 2018. Les provinces troublées du Nord-Kivu et de l'Ituri, dans l'Est, sont les plus touchées. Les autorités sanitaires indiquent par ailleurs que "341 cas suspects sont en cours d'investigation". Les actions de lutte contre la maladie sont régulièrement perturbées en raison d'insécurité causée par la présence de nombreuses milices dans les zones touchées. Des membres des équipes anti-Ebola ont été tués ou blessés dans des attaques armées dans le Nord-Kivu et en Ituri. Les installations anti-Ebola sont aussi la cible d'attaques dans ces régions, en proie à des violences depuis deux décennies. Depuis novembre, plus de 200 civils ont été tués dans cette zone dans des tueries attribuées au groupe armé d'origine ougandaise des ADF (Forces démocratiques alliées). L'actuelle épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l'histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest en 2014.