Les autorités espagnoles ont décidé de bloquer, jusqu'à nouvel ordre, le passage dédié aux porteurs, Tarajal II, suite aux pertes humaines qui continuent à Bab Sebta. En effet, un jeune homme de 20 ans a rendu son dernier souffle samedi dernier et ce, quelques semaines après le tragique décès de Fatima, mère de famille de 45 ans, aux environs du passage de Tarajal II, suite à une chute. Selon la délégation du gouvernement à Sebta, la fermeture du poste-frontières Tarajal II a été décidée pour garantir la sécurité dans l'ensemble du circuit et éviter le rassemblement des personnes des deux côtés de la frontière. La fermeture serait donc une victoire pour les ONG qui appellent à la fermeture de ce poste-frontière et qui mènent constamment des campagnes sur les réseaux sociaux pour attirer l'attention sur ce périlleux point de transit, apprend-on du journal « Les inspirations éco ». Alors que les autorités espagnoles ont cru bien faire en mettant en place cette structure dont l'objectif, a priori, était d'alléger la pression sur la porte d'accès principale, Tarajal I, elles n'ont pas mis un dispositif qui pourrait aider à éviter les bousculades. En effet, rien n'a été fait au niveau de la zone limitrophe où s'entassent de très nombreux porteurs. A noter que plusieurs associations qui militent pour les droits de l'Homme ne cessent de demander aux autorités de trouver des solutions palpables qui pourraient limiter les bousculades qui ôtent la vie à plusieurs personnes. Elles dénoncent ainsi le manque d'installations au profit des porteurs. D'ailleurs, dans son rapport suite à la mort de la porteuse de Tétouan, l'association espagnole APDHA [ndlr : Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía : Association Andalouse des Droits de l'Homme] a estimé que l'aménagement de latrines aurait pu préserver la vie de Fatima.