Dans son nouveau rapport sur le Sahara, António Guterres, secrétaire général de l'ONU, a salué les efforts fournis par le Maroc pour régler le différend du Sahara et s'est, également, félicité de la coopération entre le Maroc et la Minurso. Dans la deuxième partie de ce dossier, auquel nous consacrons un deuxième article, le rapport fait mention des violations commises par le polisario. António Guterres, secrétaire général de l'ONU, a émis un rapport sur la situation du Sahara dans lequel il décortique l'évolution récente de cette situation et aborde la question des efforts fournis par le Maroc pour résoudre ce conflit. Le numéro un de l'ONU a relevé que l'Armée royale marocaine a fait preuve d'une très bonne coopération militaire permettant ainsi à la mission onusienne de « régler toutes les questions en suspens depuis son rapport d'avril 2019 et de parvenir à des solutions finales et acceptables aussi bien pour le Maroc que la Minurso ». Guterres a également noté que le Maroc a organisé la Conférence ministérielle africaine sur l'appui de l'Union africaine au processus politique des Nations unies sur le différend régional sur le Sahara, qui s'est tenue à Marrakech en mars dernier. Cette conférence visait à exprimer le soutien à la décision 693, une décision, signée à Nouakchott en 2018 qui réaffirme « l'exclusivité des Nations unies dans l'examen du différend régional au sujet du Sahara ». Par ailleurs, dans son rapport le SG de l'ONU mentionne que le 29 juillet dernier, le Souverain a prononcé une allocution à l'occasion du vingtième anniversaire de son accession au trône. Dans son discours, le Roi Mohammed VI a réaffirmé l'engagement du Maroc vis-à-vis du processus politique au Sahara, sous l'égide exclusive de l'ONU, et souligné qu'à son sens, aucun règlement n'était possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc et en dehors de l'initiative d'autonomie. S'agissant de la situation des droits de la personne dans le territoire du Sahara, M. Guterres note que, dans une lettre qui lui a été adressée le 9 septembre, le Maroc a décrit les efforts et les réalisations du pays en matière de promotion et de protection des droits de la personne et des libertés fondamentales. Concerne la lutte antimines, le rapport onusien indique que la Minurso invite l'Armée royale marocaine à coopérer davantage avec son service de lutte antimines étant donné que l'armée marocaine avait annoncé qu'elle avait dépollué une superficie supérieure à 98 millions de mètres carrés à l'ouest du mur de sable entre le 1er mars et le 31 juillet et détruit 441 restes explosifs de guerre : 415 engins non explosés, 17 mines antipersonnel et 9 mines antivéhicules au cours de la même période. M. Guterres fait savoir également, dans son rapport, que le Maroc s'active dans la lutte contre l'intensification du trafic de drogues et d'autres activités criminelles dans le territoire du Sahara. Par ailleurs, le rapport précise que le Front polisario avait écrit plusieurs lettres à M. Guterres pour lui faire part de pseudo violations du cessez-le-feu par le Maroc et de supposées atteintes aux droits de l'Homme. Toutefois, le Maroc a pu lui envoyer plusieurs preuves pour dénoncer ces déclarations. Des observateurs militaires de la Minurso ont déclaré ne pas avoir été témoins des violations dénoncées par le polisario, ajoute le rapport. Guterres telève que tandis que le Maroc contribue au développement S'agissant des investissements marocains à l'ouest du mur de sable, le rapport indique qu‘ils se sont poursuivis pendant la période du conflit, en particulier à Laayoune. Tandis que le polisario affirme qu'ils « portent atteinte au droit international et au statut du Sahara en tant que territoire non autonome », le Maroc « considère qu'ils profitent directement à la population du Sahara et se font en concertation avec elle ». António Guterres, secrétaire général de l'ONU, pense que des progrès peuvent être réalisés pour résoudre le conflit du Sahara. Il insiste et somme le polisario de recevoir officiellement son Représentant Spécial et à tenir des réunions avec les fonctionnaires de la MINURSO à son siège à Rabouni, en Algérie : « J'espère que, pour sa part, le Front Polisario renouera avec son ancienne pratique consistant à rencontrer les dirigeants de la Minurso à Rabouni (…) Le Front Polisario continue de refuser de rencontrer les dirigeants tant civils que militaires de la Mission à Rabouni, où toutes les réunions se sont tenues par le passé conformément à un usage établi de longue date« . A noter que dans son rapport, le secrétaire général de l'ONU révèle que Horst Köhler lui a fait part de la volonté du Maroc et de l'Algérie de poursuivre les discussions sur la question du Sahara. Toutefois, Guterres regrette l'absence de confiance entre les deux parties mais se félicite « de la coopération dont le Maroc a fait preuve dans le règlement des violations décrites dans mon précédent rapport au Conseil de sécurité » invitant ainsi le polisario à coopérer pleinement « pour régler toutes les violations en suspens ».