Hassan Abyaba, grande révélation de la nouvelle configuration gouvernementale, prend pleinement la mesure de ses nouvelles fonctions. Il entend incarner une rupture avec l'ordre précédent sur tous les registres. De la nécessite de maîtriser l'ensemble des leviers d'action des départements qu'il pilote. Professeur, il n'a jamais été rebuté par l'excès d'abstraction ou de technicité. Membre éminent de l'Union constitutionnelle (UC), il a toujours lutté contre la lenteur du processus d'élaboration des propositions de lois américaines soumises à l'approbation des institutions majeures. Son entrée en fonction, et qu'en tant que ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et porte-parole du gouvernement amorce une nouvelle ère. Ses engagements se lisent dans son implication personnelle – en temps, en énergie, en croyances, dans le champ sociopolitique. Né en 1962 à Settat, Hassan Abyaba a obtenu une licence en géographie économique (1989) et un doctorat en études géopolitiques ainsi qu'un doctorat en ressources humaines en 2010 de l'Université Mohammed V de Rabat. Comment expliquer cet engouement pour l'étude des ensembles spatiaux ? Est-ce par souci de scientificité ? L'essentiel de ses publications traite en effet des questions de géographie physique, sachant qu'il a exercé en tant qu'enseignant à la faculté des lettres de Ben M'Sick à Casablanca. Longtemps un des chefs de file de l'UC, exemple même du dirigeant au caractère trempé dit-on, son prestige, sa compétence, sa notoriété ont contribué à favoriser son ascension politique. Il a occupé les postes de secrétaire général adjoint de l'UC, de membre de la commission nationale, membre du bureau politique, avant d'être la voix du parti. Le 15 avril 2018, il est élu président de la Fédération Libérale Arabe (ALF), un réseau de partis libéraux, d'ONG et de militants des pays arabes, indique le portail de l'UC.