La hausse significative du coût de la vie a conduit des centaines d'enseignants à étaler leurs revendications sur la place publique, dimanche à Rabat. Ils dénoncent leurs conditions économiques qui ne cessent de se dégrader et contestent les disparités qui touchent leur mode de vie. Les enseignants qui ont participé à la manifestation, organisée par la Fédération nationale de l'enseignement-orientation démocratique (FNE-démocratique), ont brandi des banderoles réclamant des salaires plus élevés et appelant à la tenue d'un dialogue avec les syndicats d'enseignants. Les participants à la manifestation, lancée depuis le monument historique de Bab El Had vers le Parlement, ont scandé des slogans exigeant «de promouvoir, de réhabiliter et d'améliorer la situation des enseignants». Ils ont également demandé de meilleures conditions de travail et la participation des enseignants dans le dispositif de réforme du système éducatif. Saïd Amzazi, ministre de l'Education nationale, avait affirmé que son ministère travaillait au développement du secteur de l'éducation. En avril dernier, le gouvernement a annoncé les détails d'un contrat social signé avec les syndicats. L'accord prévoyait des augmentations de salaires dans les secteurs public et privé ainsi que des indemnités familiales qui seront accordées à quelque 400.000 employés. En vertu de l'accord conclu, l'augmentation du salaire pour tous les employés du secteur public sera comprise entre 400 et 500 dirhams. Ainsi, 200 dirhams seront ajoutés aux salaires à compter du 1er mai 2019, 200 dirhams supplémentaires en janvier 2020 et 100 dirhams en janvier 2021. L'accord prévoyait également d'augmenter les allocations familiales de 100 dirhams par enfant, jusqu'au troisième enfant. Le dialogue social réunit le gouvernement marocain, les syndicats et les représentants des hommes d'affaires. Ils discutent des questions relatives aux salaires et à la retraite, des droits des travailleurs ainsi que des revendications des employeurs.