La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s'est dotée de cellules de prise en charge des femmes et des filles violentées. Ces nouvelles structures, présentées ce 26 septembre à l'Institut royal de police à Kénitra lors d'une journée d'étude, visent à entériner l'expérience cumulée dans ce sens, conformément aux dispositions prévues par la loi 103-13. Il s'agit d'une révision d'une manière globale et structurelle des anciennes cellules pour qu'elles deviennent des structures intégrées garantissant le soutien psychologique, le conseil, l'encadrement et le traitement des doléances et des plaintes, au lieu d'être uniquement des unités sécuritaires chargées de recevoir et traiter ces plaintes. L'opération a été soutenue et secondée par ONU-Femmes. Ces nouvelles structures sont pilotées par une cellule centrale de prise en charge des femmes victimes de violences qui a notamment pour missions d'analyser les données recueillies, de formuler des recommandations, d'encadrer, d'orienter, d'élaborer et d'éditer des guides et des manuels, ainsi que de programmer des formations initiales, continues et spécifiques. Elle a aussi pour missions de coordonner l'action de la DGSN au niveau interdépartemental avec les organismes étatiques et la société civile, de développer des partenariats avec les parties prenantes, de mutualiser les moyens et de coordonner les actions entreprises. Initiée avec le soutien du gouvernement canadien, cette journée d'étude a été marqué par des débats portés sur les circuits de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences, ainsi qu'une mise en perspective des normes et des standards internationaux en matière de coordination des services de prise en charge des femmes violentées.