Au moment où le pouvoir autoritaire recherche l'assentiment des manifestants à travers des annonces et des mesures ad hoc, la société civile algérienne prouve qu'elle n'est en rien moins revendicative que ses voisine. l'exécutif s'est donc durci avec une série d'arrestations, à travers l'appareil policier, qui emploie, selon les medias algériens des méthodes d'une violence extrême à l'encontre des contestataires. L'activiste Samir Benlarbi, selon son avocat, relayé par plusieurs sites algériens, a été enlevé hier, lundi 16 septembre, à Bouzereah, sur les hauteurs d'Alger. Selon Me Badi, inerrogé par le site d'information algérien TSA, «Samir Benlarbi a été kidnappé par des hommes qui se sont présentés comme des éléments des forces de sécurité». Et d'ajouter : «il a été conduit vers une destination inconnue.» Samir Benlarbi, qui dénonce sans cesse l'usurpation du pouvoir, l'inertie des structures institutionnelles et la mainmise des militaires sur tous les leviers, appelle dans ses déclarations à assainir toutes les instances de l'Etat. L'arrestation de l'activiste algérien a engendré des effets de sidération et d'effroi. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), «Samir Belarbi sera présenté le 17 septembre devant le procureur près du tribunal de Bir Mourad Raïs d'Alger.» Les voix qui se sont exprimées de manière ouverte face au pouvoir algérien et qui se sont manifestées de façon publique prennent des risques inouïs, elles appellent incessamment à ne pas se laisser aller à la passivation et à la soumission. Le noyau fondateur du mouvement social algérien manifeste toujours pour finir avec la honte au sein de la société.