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Une nouvelle commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violences
Publié dans Barlamane le 05 - 09 - 2019

Aujourd'hui a eu lieu la cérémonie d'installation des membres de la commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violences, qui sera présidée par Me Zhour El Horr, juriste marocaine reconnue.
Le Chef de l'Exécutif, qui a présidé la cérémonie d'installation des membres de la commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violences, a expliqué que la création de cette commission « renforce l'institutionnalisation des mécanismes de coordination entre les acteurs qui militent pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes ».
Cette commission est chargée d'assurer la communication et la coordination, au niveau national, entre les interventions des départements gouvernementaux et des administrations centrales concernés par les violences faites aux femmes. Elle a, par ailleurs, pour mission de contribuer à la mise en place de mécanismes visant à améliorer le fonctionnement des cellules nationales qui prennent en charge les femmes victimes de violence.
La commission devra aussi renforcer et activer les mécanismes de partenariat et de coopération entre les commissions régionales et locales, les associations de la société civile et les autres parties intervenantes. Elle est chargée, en outre, de préparer des rapports et soumettre des propositions pour juguler le phénomène des violences subies par les femmes.
La mise en place de cette commission chargée de la lutte contre les violences à l'égard de la femme témoigne du fait que le Maroc est précurseur de la formulation de politiques publiques visant à améliorer les droits de la femme en Afrique et dans le monde arabe. Ceci traduit également la volonté du Maroc, par le biais des hautes instructions royales, de consolider et de promouvoir son expérience quant à la promotion des droits des femmes.
Pour rappel, la lutte contre la violence à l'égard des femmes repose sur une approche globale et sur des principes normatifs fondés sur l'esprit de la Constitution de 2011.
Le chef de gouvernement a précisé que même si l'arsenal juridique de la lutte contre la violence à l'égard des femmes constitue un mécanisme essentiel pour assurer aux femmes la protection et la sécurité nécessaires, il faut appréhender la question de la violence à l'égard de la femme en liant cet arsenal à d'autres approches éducative, économique, culturelle, sociale et politique. Et ce, selon une approche globale qui implique tous les acteurs, aux niveaux national et régional, qui luttent contre les violences subies par les femmes.
El Othmani a noté que le Maroc s'est engagé dans le processus de lutte contre la violence à l'égard des femmes selon une approche intégrée associant, ainsi, des dimensions préventive, protectrice et autonomisante. Il a également souligné que le Maroc est conscient que la réalisation des objectifs de développement souhaités dépend de la mise en place de conditions de participation juste et équitable pour tous les citoyens, hommes et femmes, sans discrimination ni violence. Le chef de gouvernement a relevé que le progrès réel d'une société découle de la suprématie des principes d'égalité, de dignité et de justice sociale, tout en rappelant que le Royaume a, depuis longtemps, fourni beaucoup d'efforts pour promouvoir les droits humains, en ratifiant, ainsi, plusieurs conventions et pactes internationaux relatifs à la protection des femmes.
Sur le plan législatif, l'arsenal juridique du Maroc a été renforcé par la promulgation de la loi n°103.13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes, permettant au Maroc de disposer d'un texte juridique cohérent et clair relatif à la lutte contre la violence à l'égard des femmes. En effet, cette loi met en place un système de protection des femmes maltraitées. Pour ce faire, des organes et des mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence ont été institués. Des mécanismes de coordination entre les personnes impliquées dans la lutte contre la violence et la protection des femmes et des associations de la société civile ont été aussi mis en place.
Il convient de noter qu'en mars dernier, le décret d'application de cette loi a été approuvé. Il s'agit d'un décret qui régit les différents mécanismes de la prise en charge des femmes victimes de violences aux niveaux national, régional et local.


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