Le prix Nobel de la paix 2015 a été remis, jeudi à Oslo, en présence notamment du Roi et de la Reine de Norvège, aux représentants du quartet tunisien, lauréat de ce prix 2015. La préstigieuse distinction a ainsi été remises à Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT, Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, Abdessattar Ben Moussa, président de la LTDH, et Mohamed Fadhel Mahfoudh, bâtonnier de l'Ordre des avocats, c'est le représentant de la centrale syndicale qui a commencé par prononcer un discours à l'occasion. Les représentants des quatre lauréats de cette prestigieuse distinction ont successivement prononcé des allocutions dans lesquelles ils se sont dits honorés de se voir attribués ce prix, tout en vantant les mérites du dialogue dans la solution des problèmes de quelque nature qu'ils soient. C'est ainsi que Houcine Abbassi, secrétaire général de Union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné que « Cette distinction ne revient pas à nous seuls mais à l'ensemble des acteurs politiques du pays (…)'' mais aussi à l'ensemble du peuple tunisien, soulignant l'importance du « dialogue entre les civilisations et de la cohabitation dans la diversité et malgré les différences », et la nécessité de ‘' faire de la lutte antiterroriste une priorité absolue […] à travers une coordination entre les différents pays afin d'éradiquer ce fléau ». Prenant la parole, le bâtonnier de l'ordre des avocats tunisiens, Mohamed Fadhel Mahfoudh, qui a rappelé le chemin difficile qu'a parcouru la révolution tunisienne, marqué par l'émergence de plusieurs dépassements dont la contrebande, le terrorisme et l'intégrisme religieux, a souligné qu' à la fin « (…) l'initiative du Dialogue nationale s'est imposée afin de réunir les acteurs politiques autour de la table du dialogue et du consensus ». De son côté, Abdessatar Ben Moussa, président de la ligue des Droits de l'Homme, a rappelé les solutions consensuelles inscrites dans la feuille de route du Quartet, afin d'assurer une sortie de crise dans le pays, soulignant que « Le dialogue national n'était ni une formalité ni une opération facile » et a « été marqué par de nombreuses difficultés […] Nous n'avons, cependant, jamais perdu espoir et avons continué notre action et avons réussi à faire revenir tout le monde sur la table des négociations grâce au consensus ». S'exprimant à cette occasion, la présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, a affirmé que la Tunisie a « la responsabilité, de continuer dans la voie du dialogue afin que cette expérience, une fois finalisée, serve d'exemple aux autres peuples qui passent par des périodes transitionnelles difficiles », ajoutant que « les réussites enregistrées aujourd'hui grâce à la transition consensuelle nécessitent encore d'énormes efforts pour être améliorées et consacrées, et ce afin de servir de tremplin pour des réussites futures ».