La franco-marocaine Latifa Ibn Ziaten, mère de Imad Ibn Ziaten, l'un des militaires tué par Mohammed Merah en 2012 et grande militante de l'association « Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix », a été Huée et sifflée par deux participants lors d'une conférence sur la laïcité tenue par le groupe socialiste à l'assemblée nationale pour son port de voile. Les deux individus à l'origine de cet incident, ont quitté la salle suite à la demande du député socialiste Jean Glavany, organisateur de cette rencontre. Ce dernier a insisté sur le fait qu'aucun des députés n'avait pris part aux sifflets. « Deux participants qui n'étaient ni députés ni, manifestement socialistes, sur 200 ont voulu contester le port de ce foulard […] J'ai donc invité ces deux personnes à quitter à la salle », a-t-il indiqué. Plusieurs français ont dénoncé cet acte sur les réseaux sociaux en faisant part de leur déception du comportement des représentants du groupe socialiste. Suite à cet incident, Jean Glavany a réagi sur Twitter pour innocenter les socialistes de ces accusations et raconter, selon lui, la vraie version. « Suite aux allégations non fondées de deux journalistes, David Perrotin et Pascale Tournier, je tiens à faire la mise au point suivante. Les députés du groupe socialiste à l'Assemblée nationale ont été heureux d'accueillir aux 6 emes Rencontres de la laïcité Latifa Ibn Ziaten, la mère d'un soldat français tué par Mohamed Merah et qui depuis la mort de son fils défend les valeurs de la république à travers la France… jamais un socialiste digne de ce nom n'aurait sifflé, et encore moins hué cette femme respectable ». Oum Imad a ensuite précisé qu'elle portait un « foulard » et non pas un « voile ». Et qu'elle le portait en signe de deuil pour la perte de son fils et non plus comme un symbole religieux. Pour rappel, Latifa Ibn Ziaten avait reçu, jeudi 19 novembre en présence du ministre français, François Hollande, le « Prix pour la prévention des conflits », décerné par la Fondation Chirac, pour son action de promotion du dialogue inter-religieux et de la culture de la paix à travers l'association « Imad Ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix », qu'elle a fondée un mois après l'assassinat de son fils.