L'ancien ministre du Travail puis de la Justice, du temps du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh, a été transféré, jeudi 22 août, à la prison d'El Harrach, sous une décision du parquet de la Cour Suprême algérienne. Ancien ministre algérien de la Justice de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh, a été placé jeudi en détention préventive après avoir été inculpé notamment d' »abus de fonction » et d' »entrave à la justice », ont annoncé les médias publics. Il a été transféré à la prison El Harrach à Alger. Selon un communiqué du parquet général de la Cour suprême rendu public hier mercredi, Tayeb Louh a été convoqué pour la matinée de ce jeudi.Il a été auditionné par le conseiller enquêteur de la Cour suprême. Ce dernier a fini par le mettre en détention provisoire. Rien que pour l' « abus de fonction », qui est puni au titre de la loi 06-01 relative à la prévention et à la lute contre la corruption, et selon l'article 33 de cette loi, son auteur encourt une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison. Parmi ses chefs d'accusation, «abus de fonction, entrave au bon fonctionnement de la justice, incitation à la falsification de procès-verbaux officiels, incitation à la partialité». On lui reproche également d'avoir empêché les magistrats d'enquêter dans les affaires de corruption ayant sévit lors de la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. D'abord ministre du Travail de 2002 à 2013, nommé député en 2012, il a ensuite été ministre de la Justice de 2013 à fin mars 2019. Louh avait ensuite disparu du gouvernement nommé par le président Bouteflika trois jours avant sa démission pour tenter en vain d'apaiser la rue. Rappelons que l'ancien ministre de la Justice a déjà été entendu par des éléments de l'Office central de répression de la corruption (OCRC). Dans une enquête préliminaire qui a ensuite été menée vers la Cour Suprême. Rappelons que l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi, est également poursuivie par la justice algérienne dans une affaire de «surfacturation de la tente géante» lors de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». Celle-ci a fui vers la France, a révélé ce mardi 30 juillet, le procureur de la République de Tlemcen.