C'est la première fois que le sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) est organisé sur le continent africain, dans le cadre de l'Année de l'énergie de la Guinée équatoriale. Il vise à présenter le rôle et l'avenir du développement du gaz sur le continent africain, un continent prôné très prometteur. Il aura lieu du 26 au 29 novembre 2019. Selon l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), le continent africain devrait enregistrer, à l'orée 2040, un excédent dans la production du pétrole et du gaz. Cette perspective d'importants progrès dans l'industrie énergétique en Afrique justifierait l'organisation du FPEG sur le continent. Dans ce sillage, et pour mettre en valeur le potentiel gazier de l'Afrique ainsi que promouvoir la coopération intra-africaine, le ministre guinéen des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a élaboré un plaidoyer et a entamé une tournée en Afrique afin d'inviter les pays membres et non membres du GECF à participer à ce 5ème sommet qui se tiendra pour la première fois sur le continent africain. Le ministre Obiang Lima espère, par le biais du 5ème sommet du GECF, promouvoir le développement du gaz sur le continent comme moyen de stimuler la croissance économique. En 2017, les réserves de gaz naturel on été estimées, selon la même étude de l'OPAEP, à 15 trillions de mètres cubes fin 2017 contre 6 trillions, en 1980. Les pays arabes du continent africain viennent en haut de la liste en matière d'industrie du gaz naturel. l'Algérie, par exemple est le plus grand producteur de gaz naturel en Afrique. L'Afrique a connu des progrès importants dans l'industrie du gaz naturel à travers les découvertes de sources gazières en Egypte, en Méditerranée, ce qui garantit davantage d'approvisionnements en gaz pour les pays du continent et les marchés mondiaux. En ce qui concerne le Maroc, le potentiel des gisements gaziers situés dans la région de l'Oriental est confirmé. Le britannique Sound Energy a reçu en 2018 la concession de développement du gaz découvert à Tendrara, sur une superficie de 133,5 km² et qui concerne le forage de cinq nouveaux puits de gaz et la reconstitution des puits existants. Le Maroc, pour sa part, a adopté une stratégie énergétique nationale dans laquelle il inclut l'utilisation du gaz naturel dans ses sources d'énergies. Le ministère de l'Energie prépare un important projet à Jorf Lasfar. Il s'agit notamment de la réalisation d'un terminal de Gaz naturel liquéfié (GNL) à partir de 2019 sur le site de l'OCP. Un projet estimé à 4,5 milliards de dollars, destiné à couvrir une demande potentiellement élevée prévue entre 2020 et 2025, Entre autres, le FPEG compte parmi ses membres les cinq principaux producteurs de gaz, à savoir la Russie, l'Iran, le Qatar, le Venezuela et l'Algérie, qui contrôlent 73 % des réserves mondiales et 42 % de la production, ainsi que 12 pays membres répartis sur tous les continents du monde sauf l'Asie. Le marché gazier présente plusieurs différences par rapport à celui du pétrole. Notamment dans la logistique, car le transport du gaz s'effectue essentiellement par voies terrestres, qui nécessitent de lourds investissements et des contrats à long terme pour les créer. Il présente également des particularités industrielles, dans la mesure où le gaz ne peut être transporté sous sa forme liquide qu'à -161°C. Des investissements en termes de logistiques, d'industrie de raffinage, et d'infrastructures qui peuvent parfois s'avérer trop lourds pour des économies émergentes. L'Angola participera au cinquième sommet annuel du FPEG. Elle a rejoint le FPEG en tant que membre observateur en novembre 2018. La participation de l'Angola au sommet de cette année témoigne de l'importance croissante qu'elle voue au secteur du gaz naturel dans le plan à long terme de son administration visant à développer et à diversifier la troisième plus grande économie de l'Afrique, vu que le secteur angolais a été confronté à des défis ces dernières années.