Le Projet de loi de finances (PLF) 2020 est élaboré dans le contexte d'une croissance mondiale à tendance baissière, ainsi que de tensions économiques montantes entre les puissances économiques mondiales. L'élaboration des propositions relatives au PLF2020 tient compte des bons résultats affichés par les indicateurs macroéconomiques du Maroc et les efforts déployés par afin de préserver les équilibres économiques, En chiffres, le secteur agricole a réussi à croître de 9,8%, tandis que les activités non agricoles enregistrent une croissance de 3,6%. Les demandes de crédit ont augmenté d'1,3%, l'inflation ne dépasse pas les 0,1% et le chômage a baissé de 0,5%. La balance commerciale entre importations et exportations reste cependant déficitaire, avec un déficit en hausse de 5,2%. Les différents départements à se conformer à un certain nombre d'orientations lors de l'élaboration de leurs propositions au titre du PLF2020 à savoir la maîtrise des dépenses, le recours à un financement innovant ou encore la mise en œuvre des différentes réformes. Ainsi, les enveloppes budgétaires maximales ont été fixées pour chaque département ou institution, portant sur les dépenses de matériel et d'investissements. Les différents départements sont appelés à soumettre leurs propositions à ce sujet avant le 30 août 2019. Celles-ci devront porter sur la rationalisation des propositions relatives à la création des postes budgétaires. La rationalisation des dépenses relatives à la gestion de l'administration, particulièrement en ce qui concerne la consommation de l'eau et de l'électricité via le recours aux énergies renouvelables et aux technologies d'efficacité énergétique, ainsi que les dépenses liées aux communications, au transport et à la mobilité nationale et internationale, la location et l'aménagement des sièges administratifs, la réception et l'événementiel ainsi que les frais des études et de location et achats de voitures. Une note émanant de la primature souligne également la nécessité de revoir la méthode de gestion des allocations d'investissement par le biais de la rationalisation des demandes croissantes en termes de crédits et en donnant la priorité aux projets objet de conventions nationales et internationales signées devant SM le Roi ou scellées avec des institutions internationales ou des bailleurs de fonds. En ce qui concerne les investissements, la note a appelé à l'amélioration de l'efficience des investissements publics à travers l'adoption de la nouvelle approche à mettre en œuvre graduellement à partir de l'année prochaine, celle-ci consiste à repérer les projets les plus rentables sur les plans social et économique et à améliorer les mécanismes de suivi de réalisation et de contrôle à posteriori de ces projets. La note privilégie également le recours à des financements innovants à travers l'activation du nouveau cadre juridique de partenariat avec le secteur public et privé, précisant, à cet égard, que la fixation des budgets d'investissement dépendra du niveau d'engagement du secteur ou de l'établissement concerné dans la mise en œuvre de ce nouveau mécanisme de financement. La reconsidération des méthodes de gestion des investissements passe également par la régularisation préalable de la situation juridique du foncier réservé aux projets d'investissement, dans le respect des dispositions législatives et organisationnelles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique ainsi que par une gestion active du capital foncier de l'Etat en allouant les revenus au soutien des réformes sectorielles. En ce qui concerne les établissements et entreprises publics bénéficiant de ressources allouées ou de subventions de l'Etat, il leur incombe de s'aligner aux mêmes orientations relatives à la préparation du budget général de l'Etat, a relevé la note, ajoutant que les virements à leur profit sont conditionnés par le respect des orientations précitées, les ressources dont ils disposent et le rythme effectif de réalisation des projets d'investissement qui leur sont confiés.