72% des pensionnés CNSS perçoivent moins de 2.000DH par mois, et 15% perçoivent entre 3.000 dhs et 4.200 dhs. Une réforme s'impose. Le premier déficit de la CNSS est attendu dans 5 ans et l'épuisement de ses réserves en 2039, si aucune réforme n'est entreprise, indique l'Economiste dans son numéro de ce mercredi. Il faut savoir qu'en 2018, la pension moyenne s'est établie à 1.961 dhs, bien moins que le smig de 2.700 dhs. Selon L'Economiste, cette situation est attribuée aux bas niveaux de contribution individuelle, à l'absence de revalorisation des pensions et de revalorisation du plafond des cotisations, lequel est fixé à 6.000 dhs. A fin décembre 2018, la caisse comptait 568.829 pensionnés, soit une progression de 4,6% par rapport à l'année dernière. L'année dernière l'âge effectif moyen de départ à la retraite était de 61,2ans en 2018 et 72% des pensionnés CNSS perçoivent moins de 2.000 dhs par mois et 15% d'entre eux perçoivent 3.000 et 4.200 dhs. Dans le même contexte, le taux de remplacement de la pension par rapport au dernier salaire, serait favorable mais uniquement aux bas revenus. Pour les salaires inférieurs au smig, le taux de remplacement dépasse 70%. Cependant, il est inférieur à 48% pour les salaires compris entre 5.000 dhs et 6.000 dhs. Côté entreprises, elles ont été peu généreuses avec leurs salariés en 2018. Le salaire moyen a connu une petite évolution : 1,3%. Le salaire mensuel s'est établi à 5.188 dhs contre 5.120 dhs l'année précédente, il est également inférieur de 2.361 dhs à celui observé dans le public de 7.549 DH net. Dans l'ensemble, le bilan semble pénible : la caisse a bouclé une étude d'impact de l'augmentation de la pension. L'Economiste indique que trois scénarios ont été analysés. Il s'agirait d'une revalorisation de 5%, d'une hausse de 5% sans que le minimum ne soit inférieur à 100 dhs et d'une augmentation forfaitaire de 100 dhs. Notons que ces trois scénarios engendreraient des déficits financiers dès 2021, et non en 2024.