Le Conseil national du mouvement des infirmiers et des techniciens de la santé au Maroc a annoncé son rejet catégorique de toute sorte de recrutement par contrat et réclame la responsabilité du ministère chargé du secteur face à la qualité des services offerts. « Bien que le ministre de la santé, Anas Doukkali ait reçu notre dossier revendicatif accompagné de toutes nos revendications discutées par la coordination locale lors du dialogue de Marrakech, nous étions surpris de découvrir que plusieurs hôpitaux publics particulièrement dans les régions de Tétouan, Tanger et Taza ont recruté un grand nombre de techniciens privés en tant qu'infirmiers de manière illégale » souligne le communiqué de la coordination du mouvement, dont barlamane.com détient une copie La coordination a également expliqué que « les méthodes illégales en question consistent à passer des contrats avec la société civile dans l'absence de toute annonce officielle concernant les concours de recrutement, chose qui confirme la confusion qui règne au ministère de la santé. Et la politique d'indifférence vis-à-vis de la sécurité et de la qualité qui doit être celle des services de santé. Les infirmiers ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme étant des «violations sans précédent au Maroc», condamnant le désengagement du ministre de la santé de s'acquitter de sa responsabilité en matière de protection des hôpitaux publics et des centres hospitaliers, en permettant à la société civile d'employer des individus qui pèchent par le manque de compétence, formation et expérience nécessaires à la nature de l'emploi. Pour rappel, les principales revendications des syndicats du secteur de la santé sont entre autres une revalorisation des indemnités sur les risques liés à l'exercice de la profession, la mise en place d'un référentiel des emplois et compétences des métiers de soins et la création d'un Ordre national des infirmiers et techniciens de santé.