Flyboard Air est une planche équipée d'une technologie à propulsion, qui permet à son pilote de voler dans les airs. Une technologie « futuriste » qui intéresse visiblement l'armée française, pour l'heure. Le 14 juillet, Franky Zapata, créateur de la technologie du Flyboard Air, a effectué une démonstration de sa « planche volante », devant des autorités de l'armée française. Une nouvelle démonstration qui, après celle du novembre 2018, va rapprocher davantage l'armée française de Franky Zapata. L'appareil, muni de turboréacteurs permettant de voler jusqu'à 190 km/h, avec une autonomie d'une dizaine de minutes, n'a pas laissé insensible l'armée française. Le ministère des Armées, via la Direction générale de l'armement, a investi la somme de 1,3 million d'euros pour améliorer le Flyboard Air, à des fins militaires. Dans cette perspective militaire, l'entreprise de Franky Zapata a ainsi développé un modèle allégé du Flyboard Air, l'EZ-Fly, censé être, entre autres, plus maniable que son prédécesseur, plus rapide et accessible, même aux personnes qui ne sont pas pilotes de formation. Le général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), a indiqué qu' »entre autres utilités, la planche permet de déplacer rapidement un fantassin avec des équipements sur des courtes distances et dans ce qu'on appelle le combat à pied ». Le Flyboard pourrait aussi servir dans des situations de « combat urbain ». « Il servirait à monter sur un immeuble ou dans un bâtiment », explique Romain Mielcarek. « Si vous êtes dans une ville, plutôt que de devoir grimper 10 étages par l'escalier avec autant d'angles morts, vous pouvez tout de suite monter très vite à n'importe quel niveau du bâtiment. » L'utilité de l'appareil pour les militaires serait donc d'ordre logistique. « On pourrait se servir de cette technologie pour l'intégrer sur des robots ou des drones pour le transport aérien de matériels un peu plus lourds que ce qu'imagine Amazon aujourd'hui, ainsi que pour le transport de blessés d'une zone de combat vers une zone de sûreté », estime Romain Mielcarek. Par contre, avant d'en arriver là, il faut savoir que le Flyboard pose encore plusieurs problèmes techniques, qui peuvent rendre son utilisation immédiate difficile. « On se retrouve confronté à des problèmes de logistique, de batterie, de stockage ou encore d'approvisionnement en hydrogène » explique Jean-Vincent Brisset. Aussi, les applications militaires ne sont pas l'objectif principal de l'entreprise à l'origine de l'appareil volant. « Ils travaillent majoritairement pour le civil », explique Marie Schuster, journaliste à France 24 à Sangatte. « Et la première application civile qu'ils veulent faire du Flyboard, c'est une voiture volante, le rêve de gamin de Franky Zapata. » Ce dernier essaie en effet de développer depuis plusieurs années un véhicule volant avec l'aide des technologies brevetées pour le développement du Flyboard.