Au mois d'août, le Conseil de la concurrence ouvrira une enquête pour évaluer la situation de la concurrence des marchés de gros, notamment le marché des fruits et légumes, et celui des viandes rouges et poissons. Ces marchés sont le fief de multiples dysfonctionnements. Deux grandes activités du marché de gros à savoir celle des fruits et légumes et celle des viandes rouges et poisson feront l'objet d'une enquête du Conseil de la concurrence en début août. L'étude, menée «dans un souci d'assurer la transparence et l'équité dans les relations économiques», comprendra une analyse détaillée sur l'état des lieux de ces marchés de gros. Il s'agit de décortiquer les données déterminantes de l'état de la concurrence de ces marchés, «en traitant les aspects horizontaux et verticaux de la concurrence, les circuits de commercialisation avec une analyse des marges par étape d'intervenant dans le processus allant du producteur au consommateur final» a expliqué le Conseil de la concurrence. Seront aussi analysées, les principales contraintes au libre jeu de la concurrence pour aboutir à la formulation de recommandations pratiques afin d'améliorer l'environnement concurrentiel du secteur du marché de gros. L'objectif de cette enquête est donc de mettre toute la lumière sur l'organisation du secteur des grossistes, sa contribution dans l'économie nationale, les pratiques régulatrices et les éventuels dysfonctionnements qui risquent de porter atteinte à la concurrence. Selon le Conseil, l'activité des marchés de gros connaît plusieurs dysfonctionnements : «manque de transparence du système de commercialisation des produits alimentaires, éventuelles relations concertées entre les intervenants potentiels du marché – mandataires, acheteurs et vendeurs -, pouvoir monopsone de certains opérateurs, mauvaise gestion et organisation», entre autres. Ces dysfonctionnements déséquilibre la concurrence et engendre des coûts supplémentaires sur les produits destinés aux consommateurs. Le pouvoir d'achat de ces consommateurs «reste le maillon faible de la chaîne de distribution des produits alimentaires» a noté l'institution. Beaucoup de consommateurs dénoncent souvent les écarts grandissant entre les prix pratiqués par les producteurs et les coûts qu'ils supportent.