Samedi 13 juillet, le ministre britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt, a affirmé que le pétrolier iranien immobilisé après avoir été arraisonné par les autorités britanniques au large de Gibraltar le 4 juillet dernier, serait rendu à l'Iran si Téhéran était en mesure d'apporter des garanties sur sa destination finale. Et pour cause : Londres soupçonne le navire d'avoir pour destination la Syrie et donc d'enfreindre les sanctions européennes à son encontre. Jeremy Hunt a affirmé sur twitter s'être entretenu samedi avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à propos de « le Grace One », le pétrolier en question : « je l'ai rassuré sur le fait que notre préoccupation était la destination et non l'origine du pétrole sur le Grace One et que le Royaume-Uni faciliterait sa libération si nous avons des garanties qu'il ne serait pas envoyé en Syrie, à l'issue d'une procédure régulière devant la justice de Gibraltar », a tweeté M. Hunt. 1/2 Just spoke to Iranian Foreign Minister Zarif. Constructive call. I reassured him our concern was destination not origin of the oil on Grace One &that UK would facilitate release if we received guarantees that it would not be going to Syria, following due process in Gib courts — Jeremy Hunt (@Jeremy_Hunt) July 13, 2019 Dans un communiqué, le ministère iranien des Affaires étrangères iranien a indiqué que M. Zarif a déclaré à M. Hunt la destination du navire, «en Méditerranée orientale était légale», et a appelé une nouvelle fois les autorités britanniques «à mettre fin immédiatement à la saisie illégale» du navire. Pour rappel, « The Grace », pétrolier iranien contenant 2,1 millions de barils de brut, sa capacité maximale, a été arraisonné par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement des Royal Marines, au large de ce territoire britannique situé à l'extrême sud de l'Espagne. Téhéran a aussitôt dénoncé un acte de piraterie. La Cour suprême de Gibraltar a donné son feu vert à l'immobilisation du bâtiment pendant quatorze jours, immobilisation qui peut être prolongée pour une durée totale de 90 jours. Le capitaine et trois officiers du pétrolier, tous de nationalité indienne, qui avaient été arrêtés, ont été libérés vendredi sans charge retenue contre eux. Le climat entre la GB et l'Iran était déjà très tendu, Londres accusant des bateaux iraniens d'avoir tenté de bloquer un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz.