Dimanche 23 juin, au moins 16 manifestants ont été arrêtés par la justice algérienne pour avoir brandi des drapeaux berbères lors de la manifestation hebdomadaire du vendredi 21 juin. Trois autres personnes ont été renvoyés au commissariat pour un complément d'enquête. Les mis en garde sont poursuivis pour « atteinte à l'unité nationale » et « atteinte à l'emblème nationale ». En attendant l'instruction de leur dossier, ils ont été placés en détention. Les avocats ont annoncé leur intention de faire appel de cette décision, selon des médias algériens. Ces arrestations interviennent après la mise en détention provisoire d'une vingtaine de personnes arrêtées dans les manifestations de vendredi dernier, des appels à la mobilisation ont été lancés pour ce lundi 24 juin. Notons qu'il s'agit du 18ème vendredi de mobilisation des Algériens contre le système en place. De leur côté, les militant des droits de l'Homme se sont réunis à la sortie du tribunal de Sidi M'hamed pour dénoncer les décisions de la justice algérienne qui leurs paraissent inédites, depuis le début des manifestations en février. Les militants affirment que cette décision n'a aucun fondement juridique. « C'est une décision absurde. (…) Ils n'auraient même pas dû être interpellés », a déclaré à la presse l'avocate Aouicha Bekhti.