La tension se poursuit entre le Washington et Ankara. La Russie vient de révéler la date de livraison des systèmes anti-missiles "S-400" à la Turquie, prévue pour juillet de l'année en cours. Une "acquisition profondément problématique" aux yeux de l'OTAN. Pour les USA, cette décision remet en cause le programme de développement du chasseur F-35 américain dans lequel a investi la Turquie. La puissance mondiale met Ankara devant un ultimatum : 8 semaines pour annuler sa commande en provenance de la Russie, sous peine de se voir refuser l'avion américain. La Turquie a donc jusqu'au 31 juillet pour renoncer au système russe de défense antiaérienne S-400, sous peine d'expulsion des pilotes turcs qui s'entraînent actuellement aux Etats-Unis sur le F-35 et sous peine d'annulation des contrats de sous-traitance attribués à des entreprises turques pour la fabrication du F-35, selon la secrétaire adjointe à la Défense chargée des acquisitions, Ellen Lord. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a pourtant déclaré une coopération prolongée avec le Kremlin, qui ne s'arrêtera pas à la livraison des "S-400" mais qui s'étendra même jusqu'à l'élaboration du "S-500". Avec quatre divisions de batteries antimissiles, capables d'abattre des avions dans un rayon de 400 kilomètres, à une vitesse de 17.000 km/h, le "S-400" est un système antiaérien très développé, et une addition bien précieuse à l'arsenal de guerre du pays.