L'appel à une grève générale mardi et mercredi prochain par l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), le précurseur des manifestations, est rejeté par le parti Oumma, principal mouvement d'opposition, ce dimanche 26 mai. Une grève qui a pour objectif de faire pression sur les putschistes dans les négociations sur la formation d'un Conseil souverain chargé d'assurer la transition. Le parti Oumma a décidé de se désolidariser arguant que «la grève générale est une arme qui ne devrait être utilisée qu'après un consensus», le désaccord portant «sur le calendrier et la préparation» de l'arrêt de travail. Il insiste néanmoins pour que les Soudanais qui se mettront en grève ne soient pas licenciés, rapportent des media sur place. Connu pour être modéré et mesurant les risques d'escalade des tensions avec les militaires, Sadiq al-Mahdi, chef de Oumma, a pris parti pour que les putschistes gardent le pouvoir, sur une courte période, afin de préparer une transformation rapide de l'exécutif. Malgré la décision du parti Oumma de ne pas participer au débrayage, l'Association des professionnels (APS) , organisation d'avant-garde de la coalition, continue à préparer la grève appelant la population à encourager leurs proches à suivre le mouvement.