Le porte-parole du gouvernement, Mustafa El Khalfi, a déclaré, à l'issue du Conseil des ministres du jeudi 23 mai que le stock de blé tendre du royaume atteignait 17,7 millions de quintaux à la mi-avril, ce qui correspond à environ 4,5 mois des besoins des minoteries industrielles. Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a adopté le projet de décret n°2.19.418 portant sur la modification de la quotité du droit d'importation applicable au blé tendre et ses dérivés, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. Présenté par le ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ce texte prévoit l'augmentation de 30% à 135% des droits de douane applicables actuellement au blé tendre, et ce, à compter du 1er juin 2019, a précisé El Khalfi lors d'un point de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du conseil. Cette augmentation intervient dans un contexte de baisse relative des prix de cette céréale sur le marché mondial, a-t-il ajouté, estimant que cette mesure encouragera la commercialisation de la production locale et l'approvisionnement normal du marché intérieur en blé tendre. Et ce, dans un souci de protéger les producteurs touchés par le manque de pluie. Le ministère de l'Agriculture et de la Pêche a par ailleurs annoncé que la récolte de cette année serait répartie comme suit : 35 millions de quintaux de blé tendre, 13,3 millions de quintaux de blé dur et 12,5 millions de quintaux orge. Les importations marocaines devraient atteindre des niveaux record cette année. Sachant que l'année dernière, elles étaient déjà de quelque 40 millions de quintaux, pour un montant global de 965 millions de dollars faisant du Maroc l'un des plus gros importateurs de céréales au monde.