Un total de 359,1 milliards DH, tel est l'encours de la dette intérieure du Royaume arrêté à fin novembre 2012. Cette dette s'inscrit en hausse de 14% par rapport à son niveau à fin décembre 2011. Se référant au ministère de l'économie et des finances dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques, la hausse de la dette intérieure explique le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 41,5 milliards DH contre 29,4 milliards DH auparavant. Il ressort, du même bilan, un déficit budgétaire de 47 milliards DH contre 27 milliards DH une année auparavant. En effet, la balance s'est davantage creusée, à fin novembre, pour atteindre un montant de 50,3 milliards DH hors recette de la privatisation. Par ailleurs, les recettes ont atteint un total de 177,6 millliards DH, en progression de 4,4% par rapport au mois de novembre 2011. En commentant cette évolution, le ministère des finances l'attribue à la hausse des recettes fiscales de 6,3%. Ces dernières tirent leur évolution de l'amélioration de 1,9% des recettes douanières, ainsi que des hausses de la fiscalité domestique et de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les tabacs manufacturés, évaluées respectivement à 8,7 et 8%. A cet égard, les recettes douanières se sont chiffrées à 50,2 milliards DH à fin novembre, dont 8,4 milliards DH de droits de douane, 29,9 milliards DH de TVA à l'importation et de 11,9 milliards DH de TIC sur les produits énergétiques. Les recettes de la fiscalité domestique se sont soldées pour leur part de 95,7 milliards DH. Notons que les recettes non fiscales se sont élevées à 20,4 milliards DH, en baisse de 9,3% . «Un repli expliqué par la hausse des recettes de monopole et de la réalisation d'une recette de privatisation de 3,3 milliards DH contre 5,3 milliards DH un an auparavant», indique-t-on du ministère des finances. En outre, les dépenses ordinaires ont marqué une hausse à fin novembre 2012. Leur évolution est fixée à 16,4% résultant de l'augmentation de 36,5% des charges de la compensation, de 9,2% des salaires, de 14,4 des dépenses des autres biens et services ainsi que de 10% des charges en intérêts de la dette. Le ministère des finances fait savoir, dans ce sens, que les dépenses du budget général ont atteint les 245,9 milliards DH. Un niveau qui s'inscrit en hausse de 13,9% par rapport à la même période de l'année précédente. Cette hausse s'explique, par ailleurs, par une augmentation de 17,4% des dépenses de fonctionnement, de 6,1% des charges de la dette budgétisée et de 5,8% des dépenses d'investissements.