«Calomnie et diffamation», c'est le motif pour lequel le Parti authenticité et modernité (PAM) a décidé d'intenter un procès contre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Un différend qui trouverait origine dans la dernière séance mensuelle à la Chambre des conseillers. Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM, ne mâche pas ses mots. Lors d'une conférence de presse à Rabat, il a clairement accusé le chef de gouvernement de prendre le PAM comme «cible d'attaque continue». Il explique dans ce sens que l'action menée par son parti en justice s'est faite dans un objectif de réhabilitation du parti, «dont les institutions et les militants sont la cible d'une attaque continue de la part du chef de gouvernement et pour enquêter sur ces accusations et leurs motifs». Pour M. Bakkoury, ceci intervient suite à «l'étrange persistance du chef de gouvernement pendant la séance mensuelle publique à confondre entre sa responsabilité gouvernementale et sa qualité partisane». Chose qui serait une violation des dispositions de l'article 100 de la Constitution. Lors de cette conférence, au cours de laquelle le lancement d'un journal électronique du parti «Tamaghrabit» a été annoncé pour 2013, Mustapha Bakkoury a annoncé son intention d'entamer un dialogue à la fois avec l'opposition et la majorité parlementaires afin d'avoir leur opinion sur lesdites accusations. Ce ne serait pas tout et l'action du PAM ne s'arrêtera pas au stade de procès. Après le secrétaire général, c'est Ilyass El Omari, membre du bureau politique du PAM, qui vient annoncer que son parti déposera une proposition de loi sur la procédure relative à la poursuite devant la justice des membres du gouvernement. Le PAM a, dans ce sens, annoncé sa décision d'intégrer ce dossier dans l'ordre du jour de la réunion extraordinaire de son Conseil national début 2013 et de prendre les mesures nécessaires à la lumière des développements des faits.