Le groupe pharmaceutique français Servier qui investit 975 millions d'euros par an dans la recherche, se renforce dans le domaine de l'oncologie. Il vient de signer avec la société biopharmaceutique «Ethical Oncology Science» (EOS), spécialisée dans le développement de nouveaux traitements du cancer, un accord de licence pour le développement d'une nouvelle thérapie contre les tumeurs solides, baptisée «E-3810». Le nouveau médicament agit en bloquant la création par la tumeur de nouveaux vaisseaux sanguins. C'est ce qu'on appelle l'angiogenèse. Cet inhibiteur de l'angiogenèse tumorale cible en particulier les protéines Fibroblast Growth Factor Receptor 1 (FGFR1) et Vascular Endothelial Growth Factor Receptor-1-3 (VEGFR-1-3), responsables du maintien du réseau vasculaire qui sert à faire croître la tumeur. Il a également révélé une activité anti-tumorale spécifique sur les tumeurs sur-exprimant le FGFR1. Ces apports thérapeutiques ont été attestés par les résultats de l'étude de première administration à l'homme, menée chez 51 patients porteurs de tumeurs solides avancées. Présentés lors de la conférence 2012 de la Société européenne d'oncologie médicale (ESMO), ces résultats ont souligné l'action anti tumorale du E-3810, observée dans le cancer du sein avec 7 patientes, répondant au traitement sur 10, présentant des anomalies de la voie FGFR1. L'accord de licence exclusive accordé à Servier pour le développement du nouveau médicament anticancéreux E-3810 couvre le monde entier, en dehors des Etats-Unis, du Japon et de la Chine.