Le ministre de la santé, Houcine El Louardi a annoncé, mercredi à Rabat, une "réduction immédiate" de plus de 50 pc sur les prix d'environ 320 médicaments de certaines maladies chroniques. Cette réduction concerne, en particulier, des médicaments destinés à des maladies graves et chroniques comme le cancer, les maladies cardiovasculaires et les infections, ou celles touchant l'appareil digestif, les glandes et le système nerveux, ainsi que des médicaments se rapportant à l'anesthésie et la réanimation, a précisé M. El Louardi lors d'une conférence de presse. Soulignant que le chiffre d'affaire des médicaments concernés dépasse les 800 millions Dhs, le ministre a affirmé que cette décision prend en compte le pouvoir d'achat des citoyens, la réalité de l'industrie pharmaceutique et des réseaux de distribution et la capacité financière des caisses d'assurance-maladie. Dans un deuxième temps, a-t-il ajouté, les prix "d'un nombre très important" de médicaments seront également revus à la baisse, une fois le nouvel arrêté fixant les prix des médicaments sera rendu et ce, tout en instaurant une marge de bénéfice garantissant l'équilibre financier des pharmacies. Ces mesures sont de nature à faciliter l'accès aux médicaments à des prix convenables, en attente d'une politique nationale claire dans ce domaine, a affirmé M. El Louardi, soulignant que la loi en vigueur en la matière, depuis 1969, est "tombée en désuétude et doit être révisée en consultation avec les professionnels". Dans ce sens, le ministre a indiqué que son département a lancé un débat impliquant l'ensemble des instances représentant les professionnels, mettant en relief "le sens de responsabilité et l'esprit citoyen" dont ces derniers font preuve quand il s'agit de traiter les contraintes que connait le secteur au Maroc. Soulignant que l'accès au traitement reste au cÂœur des dispositions de la nouvelle constitution et du programme gouvernemental, M. El Louardi a insisté sur le cadre consensuel et l'approche participative comme prérequis à toute réforme équilibrée de ce secteur. Le ministre a également affirmé que, dans le cadre des mesures parallèles visant le soutien à ce secteur, plusieurs circulaires ministérielles ont été émises concernant notamment le respect des voies légales en matière de gestion des médicaments dans les cliniques privées, l'Observatoire national des médicaments et le suivi de l'usage de certains produits médicaux. Il a, dans le même sens, cité les décrets relatifs à la bioéquivalence des médicaments génériques et à la pharmacopée.