Bonne nouvelle pour les agriculteurs marocains. Les précipitations qui se sont abattues sur le Royaume viennent à point nommé pour rétablir l'équilibre agraire au niveau national. L'impact est donc positif sur le couvert végétal, l'emblavement, la vente des grains et d'engrais, le taux de remplissage des barrages et la nappe phréatique. C'est ce qu'a souligné, lundi, Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, lors d'une réponse à la Chambre des représentants, évoquant ainsi un excédent pluviométrique dans plusieurs régions du Royaume. Le ministre de l'agriculture a, par ailleurs, indiqué que «la moyenne nationale des précipitations ayant atteint, à ce jour, 71,2 millimètres, est en hausse de 49 % par rapport à la période correspondante de l'année précédente». Et de préciser que «la superficie emblavée a atteint un million d'hectares au 15 octobre». Bien que la campagne agricole démarre sous de bons auspices, des baisses de production sont à prévoir, notamment celles relatives aux agrumes et aux olives, impactées par les conditions climatiques qu'a connues la région du bassin de la méditerranée. Se référant aux propos de M.Akhannouch, ces productions accuseront des baisses respectives de 25% (1,5 million de tonnes pour les agrumes) et 11% (1,1 million de tonnes pour les olives). En revanche certaines productions, telles que celles des tomates, maintiendront leur niveau inchangé par rapport à l'année passée. En outre, la production nationale des dattes va dépasser cette année 110.000 tonnes, suite aux efforts de l'Etat et à l'importante pluviométrie dans les régions des oasis. S'agissant des menaces des criquets, le ministre a rassuré l'audience. «La situation actuelle demeure calme dans l'ensemble du territoire national, la Mauritanie et l'Algérie», a précisé M. Akhannouch. Et d'ajouter que «des essaims de criquets pèlerins sont présents au Tchad, au Niger et au Mali en raison des conditions propices pour leur prolifération». Le ministre de l'agriculture a, dans ce sens, mis l'accent sur les mesures prises pour une lutte efficace contre les criquets pèlerins. La mise à disposition de tous les moyens nécessaires nécessite 4 millions de litres d'insecticides. De même un arsenal de ressources humaines sera mobilisé assurant ainsi la coordination entre toutes les parties concernées.