Donner un nouveau souffle à la majorité parlementaire, renforcer sa cohésion et redynamiser son action. Tels étaient les objectifs de la réunion des présidents des groupes parlementaires de la majorité jeudi dernier, Rachid Roukbane (PPS), Noureddine Moudian (Istiqlal), Mohamed Moubdi (MP) et Abdellah Bouanou (PJD). «Cette réunion a été tenue conformément aux principes de la charte de la majorité, son but étant de répondre aux impératifs d'une rentrée parlementaire forte et permettre de mener une action commune entre les composantes de la majorité sur tous les fronts, et en premier lieu en ce qui concerne la loi de Finances», a indiqué à ALM Noureddine Moudian, président du groupe parlementaire de l'Istiqlal. Et selon ce dernier, cette rencontre n'est que préliminaire. Une autre réunion est prévue ce lundi soir, plus élargie et où prendront part les secrétaires généraux et des ministres des quatre partis. «Outre la présentation du contenu du projet de loi de Finances 2013, il s'agira lors de cette rencontre de préparer une feuille de route, pour coordonner le travail de la majorité parlementaire, éviter les couacs et améliorer le rendement au niveau du contrôle du gouvernement», a expliqué M. Moudiane, ajoutant que ces rencontres s'inscrivent dans le cadre de l'activation du mécanisme de coordination de la majorité à travers la tenue de rendez-vous hebdomadaires réguliers et élargis. Pour rappel, la volonté de l'Istiqlal d'imprégner de sa touche le travail de la majorité s'est manifestée depuis l'élection de Hamid Chabat comme nouveau secrétaire général de l'Istiqlal. Les directives du nouveau SG sont claires : il faut marquer une rupture avec l'année précédente, année transitoire par excellence, intervenir avec fermeté vis-à-vis de toute lenteur de l'Exécutif, exprimer des remarques sans complaisance et qu'importe les positions, il n'y a pas de gouvernement fort sans Parlement fort. Et M. Moudiane de conclure: «Notre parti est sorti fort du dernier congrès, disposant de nouvelles compétences et d'une volonté renouvelée. Ceci doit se traduire dans nos institutions, notamment le Parlement».