L'élection des membres du bureau du conseil de la région de Tanger-Tétouan s'est déroulée, mercredi 10 octobre, en présence de 87 membres sur un total de 91 et c'est Rachid Talbi Alami qui a été réélu, sous l'étiquette du Rassemblement national des indépendants (RNI), à la présidence du conseil régional avec 46 voix contre 40 obtenues par son rival du Mouvement populaire (MP) Abdelhadi Benallal. Le comptage des voix a donné un bulletin annulé. Ahmed Tahiri du Parti authenticité et modernité (PAM) a été élu premier vice-président du conseil régional et Saïd Khayroun du Parti de la justice et du développement (PJD) deuxième vice-président. «Nous allons certainement continuer à travailler dans le même esprit que notre premier mandat. La région dispose aujourd'hui d'une banque de projets très importants. Il nous reste maintenant à chercher comment mobiliser les fonds nécessaires pour pouvoir réaliser ces projets. Mais parfois les priorités que le président fixe n'accueillent pas une majorité d'avis favorables des conseillers élus parce qu'il y a des urgences qui consomment les petits budgets de la région. Laquelle doit, par exemple, agir en cas d'inondation, de sécheresse… De l'autre côté, quand les choses sont normales nous travaillons avec une vision et une méthodologie pour pouvoir réaliser des projets structurants», a déclaré à ALM Talbi Alami. Le président du conseil régional poursuit qu'à l'instar des autres régions au Maroc, il faut penser à donner à celle de Tanger-Tétouan un cachet et une vocation qui lui sont propres. «Nous travaillons maintenant sur un grand projet de festival pour présenter les atouts et les potentialités de la région Tanger-Tétouan dans les domaines de l'industrie et l'investissement. Nous souhaitons à travers la réalisation de ce projet de festival et salon lui donner un cachet comme une région de l'investissement numéro un», affirme Talbi Alami. En plus des projets urbains et travaux routiers, le conseil régional confirme son engagement en faveur du monde rural en contribuant à son désenclavement. «Nous devons donner plus d'importance au monde rural pour pouvoir bien alimenter le milieu urbain et faire stabiliser le mouvement des populations», explique M. Talbi Alami, avant d'ajouter qu'«il faut bien se rendre compte que c'est un droit constitutionnel des citoyens du milieu rural à la scolarisation d'être désenclavé et de profiter en même temps de l'eau et de l'électricité».