A fin septembre 2012, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,3 milliards de dirhams. Cette rétribution vient en réponse à un besoin de financement de 38,9 milliards de dirhams et d'un flux négatif du financement extérieur de 2,4 milliards de dirhams. C'est ce qui ressort des dernières statistiques des finances publiques mensuellement éditées par le ministère de l'économie et des finances et la Trésorerie générale du Royaume. Se référant aux mêmes données, le déficit budgétaire est de l'ordre de 31 milliards de dirhams à fin septembre contre un déficit de 9,9 milliards de dirhams observés une année auparavant. De même, les dépenses ordinaires se sont soldées à 4,9 milliards de dirhams en progression de 20,7%. Les dépenses d'investissement du budget général se sont établies, quant à elles, à 28,9 milliards de dirhams, grimpant de 1,8% par rapport au même mois de l'année précédente. S'agissant des recettes ordinaires, leur encours, à fin septembre, est de 152,1 milliards de dirhams. Selon le ministère des finances, ces recettes sont en progression de 3,9% par rapport au même mois de l'année dernière. Une progression qui revient essentiellement à la hausse des recettes fiscales évaluées à 5,5%, se chiffrant à 136 milliards de dirhams. De ce total, les recettes douanières ont enregistré des recettes de l'ordre de 41,2 milliards de dirhams, en hausse de 1,8%. De même, les recettes de la fiscalité domestique se sont améliorées de 7,8% atteignant ainsi les 83,7 milliards de dirhams, dont 34,5 milliards de dirhams générés par l'Impôt sur les sociétés, 23,5 milliards l'Impôt sur le revenu, 15,7 milliards par la TVA intérieure et 8,8 milliards par l'enregistrement et timbre. En revanche, les recettes non fiscales ont affiché un repli de 6% pour un montant de 18,6 milliards de dirhams. Se référant au ministère des finances, cette baisse résulte de la hausse des recettes de monopole. En effet, la progression relevée est de l'ordre de 17% enregistrant ainsi un total de 10,6 milliards de dirhams contre 9,1 milliards observés à fin septembre 2011. «Ces recettes proviennent pour l'essentiel de l'OCP (4,1 milliards), d'Itissalat Al-Maghrib (2,2 milliards), de l'Agence nationale de la conservation foncière (2 milliards) et de Bank Al-Maghrib (809 millions)», précise le département des finances. Les recettes de privatisation ont réalisé pour leur part un montant de 3,3 milliards de dirhams. «Ce chiffre découle de la cession de 10% du capital de la Banque centrale populaire», relève-t-on du rapport du ministère de l'économie et des finances. Et de préciser que «les autres recettes non fiscales ont enregistré une baisse de 16,8% expliquée essentiellement par le recul des recettes de fonds de concours (1,1 milliard de dirhams) et des recettes en atténuation des dépenses (566 millions de dirhams), conjuguée à l'augmentation de la redevance gazoduc (1,6 milliard de dirhams)».