Le dixième Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger s'est ouvert, lundi soir, au cinéma Roxy par un hommage rendu à son initiateur Mohammed Achaâri. Le coup d'envoi de la première édition de ce festival a été donné le 14 juin 2002 par son fondateur, alors ministre de la culture, et en présence d'une pléiade de cinéastes, d'acteurs et de professionnels du cinéma, issus du pourtour méditerranéen. «C'était une belle idée du ministre de la culture et de la communication, de l'écrivain-poète Mohammed Achâari, de créer un festival dédié au court-métrage méditerranéen à Tanger», tient à rappeler Noureddine Sail, directeur général du Centre cinématographique marocain. Les travaux de cette séance inaugurale se sont distingués par la projection du court-métrage «Si Moha, pas de chance» du cinéaste tangérois Moumen Smihi. Réalisé en 1970, ce film de 17 minutes retrace l'histoire d'un Maghrébin à la recherche d'un travail à Paris; il erre, se perd et passe sa première nuit sur les marches d'une bouche métro de la capitale française. «C'est la première fois que ce film, réalisé en 1970, est diffusé au Maroc», précise Moumen Smihi, faisant remarquer que ce film parle de la Méditerranée et de la culture arabe, «de l'Egypte à la Grèce, le temps se compte en millénaire». Présidé par le cinéaste et ancien chorégraphe marocain Lahcen Zinoun, le jury de ce dixième festival, qui prendra fin le 6 octobre, comprend six autres membres, notamment le critique de cinéma et chroniqueur marocain Ali Hajji, la cinéaste algérienne Safinez Bousbia, le journaliste et écrivain marocain Omar Salim, la réalisatrice ivoirienne Isabelle Boni-Claverie, la journaliste et critique de cinéma sénégalaise Oumy Ndour et la présidente de la Fondation du festival de cinéma de Huesca en Espagne, Montserrat Valls Guiu. Quelque 52 films, représentant 21 pays du pourtour méditerranéen, sont en lice pour remporter les quatre prix programmés lors de cette édition, à savoir le Grand prix du festival, le prix spécial du jury, le prix de la réalisation et le prix du scénario. Les organisateurs ont décidé, cette année, de récompenser le meilleur film des écoles par la création du «Prix de jeunes». Il est à noter que cette compétition officielle se distingue par la participation de cinq jeunes réalisateurs marocains dont la Tangéroise Maryam Touzani qui prend part à cette édition par son film «Quand ils dorment», primé, en juin dernier, par le jury du dernier festival de cinéma de Huesca en Espagne.