Sensibiliser à l'intérêt de la traduction des livres. Tel est l'objectif d'un colloque qui sera dédié, samedi 29 septembre à Rabat, au «livre traduit et son rôle dans le développement culturel» et dont l'annonce a été faite au cours d'une conférence de presse tenue, vendredi 21 septembre, dans la même ville. Un événement qui coïncidera avec la Journée mondiale de la traduction, célébrée le 30 septembre, et qui sera organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et à l'initiative de l'Association des traducteurs agréés près les juridictions (ATAJ) et l'Association de la traduction arabe et du dialogue interculturel (ATIDA). Il ne s'agit pas seulement, à travers cette manifestation, de conscientiser à l'importance de la traduction éditoriale, mais aussi, selon Me Noureddine Saidi, président d'ATAJ, de «mettre en exergue le rôle des traducteurs, inciter les instances officielles à cadrer ce rôle en adoptant une politique sur les différentes activités de traduction et essayer de trouver un cadre institutionnel pour la traduction du livre». Par l'occasion, Me Saidi a appelé à l'organisation des différentes pratiques de la traduction afin que les traducteurs aient un statut clair et défini. Le même son de cloche a été relevé par Abdellah El Amid, président d'ATIDA, qui a annoncé que le colloque du 29 septembre sera couronné par «la proposition d'un plan, aux instances officielles, consacré à l'organisation du métier de traducteur». Pour concrétiser ce plan, Me Saidi a précisé que la responsabilité qui incombe aux institutions concernées par la promotion de la traduction consiste à déterminer le rôle des traducteurs et celui de la traduction dans la communication entre les Etats. Le président d'ATAJ a également mis l'accent sur la continuité de ce plan tout en allouant un budget à son exécution. Parallèlement, Me Saidi a formulé la proposition d'instituer un débat national sur la traduction au cas où les instances officielles seraient convaincues par le plan concocté par M. El Amid. Ce débat serait couronné par des recommandations susceptibles de constituer un plan pouvant permettre de développer un partenariat public-privé. Dans sa mouture, M. El Amid envisage aussi de lancer un appel à la création d'une commission nationale chargée de la traduction. En attendant, le président d'ATIDA a manifesté la volonté de créer un observatoire marocain de la traduction qui se penchera sur la constitution d'une base de données des livres traduits au Maroc du moment que le pays n'en dispose pas. En concevant son plan, M. El Amid propose, en outre, la traduction de cent livres en dix ans. Que cette initiative trouve de bons échos !