Le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, s'est engagé, jeudi, à associer l'ensemble des professionnels à toute réforme dans le secteur de la santé. "Aucune évolution ne peut être obtenue dans le domaine de la santé sans la résolution des problèmes socioéconomiques des employés du secteur, qui exercent dans conditions très difficiles", a déclaré le ministre à la presse, en marge de la tenue du Conseil de gouvernement. Le ministre a, d'autre part, qualifié d'"incompréhensible et d'injustifiée" la grève de deux jours qu'observent les employés du secteur depuis mercredi, soulignant qu'une commission conjointe, englobant les syndicats ayant appelé à ce mouvement, examine en permanence les problèmes du secteur. M. El Ouardi a exprimé son "étonnement" face au rejet par les grévistes de la décision permettant aux diplômés des instituts privés d'accéder au secteur public de la santé, rappelant la stipulation dans la Constitution de l'égalité des chances et l'article 33 de la loi portant statut de la formation professionnelle privée qui souligne que les diplômes reconnus par l'Etat confèrent à leurs titulaires les mêmes droits conférés, en vertu de la législation et de la réglementation en vigueur, aux titulaires des diplômes correspondants, délivrés par les établissements de formation professionnelle du secteur public. Il a expliqué que les diplômés des établissements privés sont soumis au même programme pédagogique et passent la même période de formation (trois ans), affirmant son engagement à suivre ce sujet à travers la mise en place d'une commission chargée de constater les dysfonctionnements en vue de hisser le niveau des lauréats des instituts privés. Sur un autre sujet, il a réitéré son attachement à la nécessité de la baisse des prix des médicaments, soulignant que la décision prise dans ce sens est "irréversible".