Ce père de famille n'arrive pas encore à réaliser ce qu'il lui est arrivé en ce jour du mois de Ramadan. Devant les limiers de la police judiciaire du district de Mohammedia, il arrivait à peine à s'exprimer tout en embrassant son petit enfant qu'il tient dans les bras. «Il avait l'intention de le kidnapper», balbutiait-il devant le commissaire Mustapha Sabri, chef de la PJ et ses limiers qui écoutaient attentivement. «Je ne sais pas pourquoi il voulait enlever mon enfant. Je ne l'ai jamais vu», a-t-il précisé aux enquêteurs qui consignaient ses déclarations. L'homme, un quadragénaire, faisait un petit tour dans la ville quand il a été accosté par un jeune homme qui a essayé de lui arracher l'enfant. Seulement, notre homme a résisté et lui a même donné un coup de poing dans la gueule. N'ayant pu lui enlever l'enfant, le malfrat s'est éloigné de lui. Les yeux hagards, le père de famille est resté bouche bée et n'a pas quitté des yeux le malfrat qui n'a pas totalement quitté les lieux. Au contraire, il s'attaque à un passant auquel il arrache le téléphone portable. Ensuite, il s'est directement dirigé vers une Dacia bleue. Le père de famille et l'autre victime ont réussi à relever le numéro d'immatriculation. Les éléments de la PJ ont été alertés et se sont dépêchés sur la scène du crime. Sans aucun doute, les limiers commenceraient d'abord par vérifier si la voiture ne faisait pas l'objet d'une déclaration quelconque de vol. Seulement, les informations recueillies ont divulgué que la bagnole qui porte ce numéro n'était pas une Dacia. Le numéro est-il donc falsifié ? C'est probable. Et le professionnalisme des limiers de la ville des roses leur a permis de penser que des malfaiteurs auraient falsifié le numéro d'immatriculation à l'aide un ruban adhésif. En conséquence, Ils se sont retrouvés devant plusieurs numéros d'immatriculation, entre autres, celui de la Dacia. Les investigations ont révélé que ce numéro est porté par une voiture de même marque appartenant à une agence de location de voitures. Après les deux jours de location, le jeune homme se présente pour la remettre à ses propriétaires. Epinglé et soumis aux interrogatoires, il a avoué faire partie d'une bande de trois personnes qui agressent les victimes leur subtilisant tout ce qu'elles portaient sur elles. Leurs opérations dépassent la vingtaine. Les deux autres membres de la bande ont été arrêtés et ont été traduits, samedi dernier, devant le parquet général près la Cour d'appel de Casablanca.