À presqu'une année de son achèvement, le Plan Maroc Numeric avance à grands pas. Malgré le contexte économique crispé, le bilan est globalement positif. Une performance qui est, essentiellement, soutenue par la réussite du partenariat public-privé relevant des dispositions de la feuille de route du plan Maroc Numeric. C'est ce qui ressort de l'intervention de Abdelkader Aâmara, ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, lors d'une rencontre organisée, mercredi 8 août à Rabat, par la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (Apebi), tout en précisant que la branche industrielle vient en tête des secteurs ayant bénéficié des avantages du plan numerique. Ainsi, les enjeux d'une économie numérique étaient au cœur du débat. L'occasion étant de dresser un panorama des principales réalisations visant à promouvoir ce volet compétitif. «Le secteur numérique est un» maillon fort «du développement socio-économique du pays», souligne M. Aâmara. Afin de mener à bien son plan numérique, le Maroc a scellé des partenariats avec différents pays permettant d'échanger l'expertise et de développer des opportunités de travail bilatérales. En dépit de la crise qui sévit dans la zone euro, le partenariat franco-marocain reste le plus performant. «Les relations qui lient le Maroc à la France sont stratégiques. Elles rentrent dans une logique gagnant-gagnant, traduite essentiellement par la naissance du système de co-localisation», affirme le ministre de l'industrie. Et de poursuivre «On ne parle pas de délocalisation des services mais d'entreprises qui cherchent d'autres espaces pour leur développement et croissance et davantage de compétitivité en créant de nouveaux relais de croissance». L'Offshoring reste l'activité-phare de l'économie numérique. En vue de renforcer ce secteur, des rencontres sont prévues en septembre avec la France afin de trouver des solutions satisfaisantes pour les deux parties. Dans l'intervention de M. Aâmara, il a été également question d'e-gov. «Nous allons également engager une réflexion sur la mutualisation des moyens pour la refonte des projets e-gov», a conclu le ministre. Par ailleurs, Mohamed Lakhlifi, le président de l'Apebi a appelé les différents acteurs à revoir l'offre globale du secteur numérique national. Ainsi, M. Lakhlifi mise davantage sur la collaboration avec les partenaires et à concentrer les actions sur l'innovation et sur la capacité d'exporter le savoir-faire national dans le domaine des logiciels et des services, via son exploitation. A son tour, Didier Pouillot, directeur d'études à l'iDate, a proposé des pistes d'action pour développer l'économie numérique au Maroc en identifiant les gisements de compétences voire les bonnes pratiques en matière de développement numérique, ainsi qu'en renforçant les incubateurs et les pépinières dédiées aux TIC. Salima Guisser et Kawtar Tali