Nous sommes au village Sidi Jaber, dans la Région Tadla-Azilal, province de Beni Mellal. Un village calme avec de beaux paysages, son air si pur et ses habitants très chaleureux. Seulement, le village en ce matin du dimanche 22 juillet, semble un peu bouleversé. La raison? Vers 07h00, un jeune homme découvre le cadavre d'une personne de sexe masculin étendu sous un arbre dans une ferme. Le jeune homme reste bouche bée devant le triste spectacle qui se présentait à lui. On a sectionné l'organe génital de la victime et on l'a posé sur sa poitrine. Un acte horrible qui dépasse l'imaginaire. L'information se répand comme une traînée de poudre. Les employés de la ferme ainsi que les habitants rejoignent le jeune homme pour assouvir leur curiosité. Les éléments de la gendarmerie royale de la région, alertés, se dépêchent à leur tour sur les lieux. Concernant la victime, les enquêteurs ont conclu qu'il s'agissait de l'un des gardiens de la ferme, Ahmed H., âgé de quarante-cinq ans, divorcé. Qui l'a tué ? Et pourquoi ? S'agit-il d'une vengeance ou d'un règlement de comptes? Les enquêteurs collectent les témoignages, récoltent les informations et interrogent les collègues du défunt et les habitants du douar. Au fur et à mesure que l'enquête avance, ils arrivent à établir qu'il avait une relation avec la sœur d'un employé de la ferme et ce, avant qu'il ne soit incarcéré pour crime. Une fois relâché, il a repris sa relation avec sa maîtresse. Peut-être que le frère de celle-ci l'a tué par vengeance. Soumis aux interrogatoires, ce frère a nié en bloc être le meurtrier. De plus, tous les indices confirment son innocence. En conséquence, il a été blanchi. Et les limiers continuent leurs investigations pour tirer l'affaire au clair. Le même jour, au début de l'après-midi, le commandant de la gendarmerie de la région reçoit un appel téléphonique anonyme qui fait état que le défunt était constamment en conflit avec un autre gardien de la ferme nommé Hammadi. Où est ce dernier ? Il a complètement disparu de la ferme. Un véritable travail de fourmi a été mené par les enquêteurs qui arrivent, huit heures plus tard, à épingler Hammadi lequel s'apprêtait à quitter le village. Soumis aux interrogatoires, il avoue être le meurtrier du défunt et ce, pour une question de fille. Pire, il a commis deux autres meurtres à Al Hoceima, le premier en 2000 et le second en 2008.