C'est ce week-end, 14 et 15 juillet, que le PJD tiendra son 7ème congrès sous le signe «Une participation efficiente pour la construction démocratique». Très attendu par les militants, ce congrès aura pour mission de renouveler les instances du parti. Et la question qui taraude les esprits est de savoir si Benkirane briguera ou non un autre mandat en tant que secrétaire général du parti. Selon les observateurs de la scène politique, l'élection d'une autre personne que le chef de gouvernement à la tête du secrétariat enverra un signal politique négatif à l'opinion publique. Du coup ce scénario semble peu probable, estime-t-on. Mais, il y a toujours des surprises dans un congrès du PJD. Pour rappel, lors du 6ème congrès du parti de la lampe, alors que tout le monde s'attendait à ce que Saâd-Eddine El Othmani rempile, c'était Abdelilah Benkirane qui a été élu secrétaire général. Et pour cause, le mode de scrutin du secrétaire général est particulier au sein du parti de la lampe : ce sont les congressistes qui élisent le SG à partir d'une liste de candidats ayant un minimum de 10% des voix d'un conseil national à moitié renouvelé lors de ce congrès. Mais d'autres signes montrent bien que les membres du parti veulent baliser le chemin devant leur secrétaire général. Il est notamment question de la modification des statuts du parti et ce essentiellement pour «répondre au changement de positionnement du parti dans la carte politique, passant de l'opposition à la présidence du gouvernement», a indiqué à ALM Abdelhak El Arabi, président de la commission organisatrice du congrès. Ainsi le passage de l'opposition à la gestion du gouvernement impose de plus en plus au parti la création d'une nouvelle instance qui s'appelle «Conseil de gestion». Qui composera ce conseil et quelle sera sa tâche ? «Présidé par un membre désigné par le secrétaire général et composé par un groupe de cadres, cet organe permettra de séparer entre le secrétariat général en tant qu'instance politique exécutive et la gestion du parti», explique M. El Arabi. Et d'ajouter : «Ce conseil aura pour mission de veiller au bon fonctionnement quotidien du parti aux niveaux organisationnel et administratif. Ceci pour que le secrétaire général consacre son temps au débat et à la définition des politiques générales, publiques et sectorielles ainsi qu'aux grandes orientations du parti». Par ailleurs, outre l'élection ou la reconduction du secrétaire général, ce congrès prévoit aussi le renouvellement du conseil national, dont 160 élus PJD et 25 membres du secrétariat général sont automatiquement membres. Cette instance élira à son tour les vice-secrétaires généraux et les membres du secrétariat général. Et conformément aux nouveaux amendements des statuts du parti, le nombre des membres de ce conseil sera revu à la hausse. Ainsi il devra comprendre quelque 340 membres au lieu de 220. Ceci parce que l'élection du conseil national prend désormais en compte la régionalisation, avec un quota réservé à chaque région, ainsi que l'augmentation du quota dédié aux femmes à 25%.