«Le conseil national a approuvé toutes les propositions soumises par la commission préparatoire du congrès. Les membres du conseil national ont dans ce sens adopté les amendements apportés au statut fondamental du parti ainsi que son règlement intérieur». A quelques semaines de la tenue de son 7e congrès national prévu en juillet, le PJD (Parti de la justice et de l'indépendance) a convoqué une session extraordinaire de son conseil national. Alors qu'il fait face à des critiques, notamment de l'opposition sur la décision du gouvernement d'augmenter les prix des carburants à la pompe, c'est une image d'un parti toujours fort par ses structures internes que le PJD a voulu passer. Les principaux points inscrits à l'ordre du jour de cette session concernaient les amendements apportés à ses statuts. Le parti de la lampe s'est en effet donné l'objectif avant l'organisation de son congrès d'adapter tous ses statuts au nouveau contexte dans lequel il se retrouve après le scrutin du 25 novembre 2011. Sa première place dans les Législatives lui permet aujourd'hui de mener le gouvernement et de conduire une majorité parlementaire à la première Chambre. Cette nouvelle donne a donc poussé les PJdisites à amender les statuts de leur parti. Après l'adoption de tous les amendements par les membres du secrétariat général, le conseil national les a également adoptés. «Le conseil national a approuvé toutes les propositions soumises par la commission préparatoire du congrès. Les membres du conseil national ont dans ce sens adopté les amendements apportés au statut fondamental du parti ainsi que son règlement intérieur», explique Mohamed Yatim, membre du secrétariat général du PJD. «Cette session s'est déroulée dans de bonnes conditions et aucune divergence n'a été constatée», ajoute-t-il. Des changements seront ainsi apportés lors du prochain congrès concernant la procédure de l'élection des membres du secrétariat général mais également le secrétaire général du parti. Ce poste est occupé actuellement par le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ce dernier a de fortes chances de rempiler pour un second mandat consécutif à la tête du parti. Par ailleurs, le conseil national du parti ne s'est pas beaucoup attardé sur les polémiques actuelles, notamment la hausse des prix de l'essence et du gasoil. «Il faut préciser qu'il s'agit d'une session extraordinaire qui a pour but principal de voter les amendements des statuts du parti en perspective du prochain congrès. On ne pouvait pas consacrer cette session à d'autres dossiers qui n'étaient pas inscrits à l'ordre du jour», affirme Yatim. La session du conseil national a connu la participation de toutes les figures du parti, notamment les ministres dans le gouvernement actuel. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération qui est également le président du conseil national du parti, Saâd-Eddine El Othmani, a dit que le PJD est appelé à intégrer les dispositions de la nouvelle Constitution concernant, notamment, l'action politique, la situation des partis politiques, ainsi que la participation politique des citoyens et leur interaction avec les institutions et les partis. Il a ajouté que le passage du PJD de l'opposition à la responsabilité gouvernementale le met dans l'obligation de faire évoluer sa manière de travailler, précisant que cet impératif a été mentionné dans les documents soumis à la session extraordinaire du conseil national.